Insécurité dans le quartier Pissevin à Nîmes : la présence de la police intensifiée
Face à l’insécurité dans le quartier Pissevin à Nîmes, la préfecture du Gard a annoncé que la présente de la police nationale allait s’intensifier et ce, pour notamment permettre la réouverture de la médiathèque Marc Bernard. La Ville a décidé de la fermer « du fait du risque d’atteinte grave à la sécurité des agents municipaux ».

Elle est fermée « jusqu’à nouvel ordre. » La Ville de Nîmes a décidé de la fermeture de la médiathèque Marc Bernard, située place Claude Debussy dans le quartier Pissevin, dès ce mardi 6 juin « du fait du risque d’atteinte grave à la sécurité des agents municipaux ». Le maire, Jean-Paul Fournier, explique sur le site de la commune : « Malgré les interventions régulières des forces de police, des délinquants s’adonnant en toute impunité au trafic de stupéfiants, menacent au quotidien le personnel municipal de notre médiathèque ».
Selon lui, des dealers ont mis en place des « “barricades/checkpoints” pour encadrer leur commerce illicite et ce, au droit de la médiathèque », « les 18 agents du centre culturel sont victimes de menaces et d’agressions verbales » et « font même l’objet de contrôles et de palpations en pleine rue avant d’accéder à leur poste de travail ».
Le maire de Nîmes demande « l’affectation d’une unité de force mobile »
« Un nouveau palier a été franchi puisque les trafiquants ont pénétré dans le bâtiment, jusqu’ici sacralisé, allant jusqu’à filmer et photographier le personnel, et accédant au toit pour surveiller les alentours et prévenir de l’arrivée des forces de police », souligne Jean-Paul Fournier qui rappelle d’ailleurs que « la Ville a mis en place des patrouilles fixes d’agents de la police municipale pour sécuriser la sortie du personnel de la médiathèque ».
« Une action partagée ensuite avec la Police Nationale mais qui ne peut s’inscrire dans la durée, et qui ne peut répondre à l’aggravation des faits », estime le maire qui demande ainsi « des services de l’Etat l’affectation de façon quasi-permanente d’une unité de force mobile aux abords de la place Claude-Debussy pour faire disparaître le point de deal actuellement en place et sécuriser les abords de la médiathèque ».
La préfète annonce que la présence de la police va s’intensifier
Dans un communiqué, la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, annonce que « la présence, dans le quartier de la police nationale, en lien avec la mairie et sa police municipale, et en coordination avec la procureure de la République près le tribunal judiciaire de Nîmes va s’intensifier ».
« Ces opérations seront reconduites et adaptées à la situation, avec une montée en puissance dans la perspective de la réouverture prochaine de la médiathèque », précise Marie-Françoise Lecaillon qui « condamne fermement les faits intolérables d’agression qui impactent les citoyens, les agents publics et encore un journaliste dans l’exercice de sa mission ce jour ». En effet, d’après le Club de la presse Occitanie, Jérôme Régali, journaliste de M6, a été « victime d’une violente agression » ce mardi « alors qu’il effectuait un reportage dans le quartier ».
Une présence de la police « au quotidien » dans le quartier
La préfète du Gard a par ailleurs tenu à rappeler dans son communiqué que « les forces de l’ordre sont présentes, au quotidien » au sein du quartier. « Depuis janvier 2023, pas moins de 93 opérations de police ont été menées, conduisant à 44 interpellations et la saisie de 26 kilogrammes de résine de cannabis, 5,3 kilogrammes d’herbe, 88 g de cocaïne et 480 000 € en numéraire », détaille Marie-Françoise Lecaillon qui informe également de la tenue de « plus d’une dizaine de réunions en lien avec les partenaires et acteurs du quartier » afin de « déterminer les pistes d’actions pour lutter en particulier contre l’appropriation du domaine public par les guetteurs ».
Elle précise aussi que « sur le volet prévention, la préfecture « accompagne activement, toutes les démarches en faveur de la citoyenneté : 50 associations de terrain subventionnées à hauteur de 740 000 euros, 25 adultes relais financés par l’État à hauteur de 550 000 euros et une cité éducative qui a bénéficié de 381 000 euros de subventions ».
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