Bati au 1er siècle par les Romains, le Pont du Gard est un des monuments incontournables de l’Occitanie, mais aussi et surtout, un véritable chef d’œuvre d’ingénierie.
Inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité UNESCO depuis 1985, le Pont du Gard est un monument incontournable du département gardois, et même de la région Occitanie. Cet édifice impressionne par sa grandeur et sa beauté, mais si on s’intéresse de plus près, il est un véritable chef d’œuvre d’ingénierie. Bâti par les Romains au 1er siècle, entre l’an 40 et 60, il a su traverser les époques, les périodes historiques et est toujours dressé au-dessus du Gardon 20 siècles plus tard. Pas mal pour un ouvrage réalisé en seulement 5 ans.
À sa construction, le Pont du Gard était l’élément majeur de l’aqueduc antique de Nîmes, qui a fourni pendant près de 5 siècles de l’eau courante à tous les habitants de la cité gardoise. Cette eau alimentait toutes les fontaines, installées dans les rues de la ville, les jardins, les thermes et les habitations privées de la cité gallo-romaine. Une véritable prouesse technique.
Le Pont du Gard est, lui, constitué d’un agencement rare pour l’époque avec ses trois étages qui comportent 6, 11 et 35 arcades. Avec 24,52 mètres d’ouverture, les deux arches majeures du Pont du Gard sont les plus larges des édifices romains. Cet édifice a été réalisé en calcaire molassique, une pierre locale, et témoigne de la maîtrise technique des ingénieurs romains.
Au début du VIe siècle, l’aqueduc de Nîmes est laissé à l’abandon, mais cela ne marque pas la fin du Pont du Gard. Ce dernier va évoluer pour toujours être utile. Au XIVe siècle, un passage pour les charrettes est aménagé au niveau médian de l’édifice, tandis qu’au XVIIIe siècle, un pont routier est accolé à la façade. Le Pont du Gard va ensuite être restauré au fil des siècles, notamment pour réparer les dégâts dus à la circulation des charrettes, mais aussi et tout simplement pour ne pas qu’il se dégrade.
À partir du XXe siècle, le tourisme s’accélère et l’édifice est menacé. 310 tonnes de ciment sont ainsi injectées aux endroits sensibles, mais le site se retrouve ensuite protégé en étant inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité UNESCO et déclaré d’utilité publique. Le Pont du Gard est ensuite réaménagé en 2000 et est aujourd’hui un site touristique incontournable.
Commentaires