Depuis 50 ans, 63 des 215 bassins de population de la région Occitanie ont connu un déclin démographique à cause du manque d’emplois.
Un tiers des bassins de vie de l’Occitanie connaissent un déclin démographique © DRAlors que Toulouse connaît un essor démographique spectaculaire, d’autres territoires de la région Occitanie voient leur population vieillir et diminuer inexorablement. En premier lieu, dans les zones éloignées des métropoles, comme le sud du Massif, central, le piémont pyrénéen ou une partie du Gers. Ainsi, 63 des 215 bassins de population de la région Occitanie ont vu chuter leur nombre d’habitants. Alors que l’ensemble de ces territoires, plutôt ruraux, comptaient 788 000 résidents en 1968, ils n’en recensaient plus que 645 000 en 2016. Soit 143 000 de moins en 50 ans quand la région, elle, voyait sa population augmenter de 1 895 000 personnes sur la même période. La principale cause de ce dépeuplement très localisé : l’emploi.
En effet, le chômage pèse sur ces territoires où l’emploi a baissé voire, au mieux, stagné. D’une part à cause de la disparition progressive de nombreuses exploitations agricoles familiales, mais également l’arrêt total ou partiel d’établissements industriels liés à l’activité minière ou au secteur du textile. Ainsi quatre-vingt-treize mille emplois agricoles et 37 000 postes d’ouvriers non agricoles ont été supprimés dans ces territoires, ces cinquante dernières années. Un coup à l’économie locale qui a également frappé de nombreux artisans et commerçants contraints de fermer boutique faute de clients.
Dans le même temps, les mutations de l’économie locale ont attiré des cadres et des professions intermédiaires, sans compenser la baisse globale du nombre d’actifs. Aujourd’hui la chute démographique s’est ralentie sans toutefois repartir à la hausse. En effet, le chômage reste très disparate (souvent bas dans les territoires agricoles et élevé dans les anciens bassins industriels) dans ces territoires.
(Source : communiqué de presse Insee Occitanie)
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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