Face à l’arrêté entérinant le projet de prison à Noiseau, le maire a annoncé qu’il allait « utiliser toutes les voies possibles de recours et d’obstruction ». Les détails.
C’est une décision qui n’a pas été au goût du maire de Noiseau. Ce samedi 18 mai, la préfecture du Val-de-Marne a pris un arrêté entérinant le projet de prison dans la commune. Cette nouvelle « ne surprend pas réellement » Yvan Femel qui s’oppose à ce projet compte-tenu de « l’incompatibilité du site avec la construction d’un centre pénitentiaire de 800 détenus, et l’artificialisation de 20 hectares de terres agricoles exploitées qui en découle ». « Tout a été mis en place depuis le début de l’année pour parvenir à cette issue », souligne-t-il sur Facebook.
Mais Yvan Femel dénonce « la méthode méprisante utilisée ». Il regrette ainsi de ne pas avoir été invité à une réunion organisée par la préfète du département lors de laquelle elle a « évoqué le projet de prison à Noiseau avec nos sénateurs et notre députée ainsi que l’APIJ (Agence publique pour l’immobilier de la justice, NDLR) ». Le maire pointait également du doigt l’absence de bilan de concertation sur le projet. « À quoi sert donc de concerter si on signe les documents avant d’obtenir les conclusions de la concertation ? », se demandait l’élu.
Face à cela, Yvan Femel annonce qu’il « n’en restera pas là ». « Puisque l’Etat continue avec ses méthodes et dans son aveuglement vis-à-vis de ce projet, nous allons maintenant utiliser toutes les voies possibles de recours et d’obstruction à ce qui constituerait une catastrophe pour Noiseau, mais au delà, pour le Val-de-Marne ! », s’exclame-t-il avant d’ajouter : « Vous pouvez compter sur moi et sur mon engagement pour éviter l’irréparable, mais également sur les élus qui nous soutiennent. Cette prison est loin d’être construite ! »
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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