Le tribunal administratif de Toulouse ordonne ce mercredi 28 février l’expulsion d’une centaine de migrants qui occupent le gymnase Saint-Sernin depuis samedi dernier.
Dans une décision rendue ce mercredi 28 février, le tribunal administratif de Toulouse ordonne l’expulsion immédiate d’environ une centaine de migrants qui occupent le gymnase Saint-Sernin depuis samedi dernier. Les occupants s’y sont installés après avoir été délogés, vendredi 23 février, d’un bâtiment de l’université Paul Sabatier qu’ils occupaient depuis décembre 2022.
Le juge des référés avait été saisi par la mairie de Toulouse. Il a estimé que la présence de ces occupants portait atteinte au service public de l’éducation et aux activités sportives et d’éducation physique, et qu’elle ne présentait aucune contestation sérieuse.
Il a également rejeté les arguments des occupants, qui invoquaient leur minorité, au motif qu’ils avaient déjà eu l’occasion de faire valoir leurs droits et leurs besoins lors de leur expulsion de l’université, en présence des services sociaux et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). C’est pourquoi, aucun délai n’est accordé avant l’expulsion du gymnase.
« Fort de la décision favorable de la justice, que je salue, je saisis immédiatement le préfet afin de lui demander d’organiser l’évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais », a fait savoir le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, dans une publication sur X (anciennement Twitter). « Le service public, empêché par le coup de force illégal, commis par des occupants dont la plupart sont des clandestins en situation irrégulière en France, doit être rétabli au plus vite. »
« Les expulser sans solution ne fera que créer une nouvelle situation de déséquilibre ailleurs », a réagi Maxime Le Texier, conseiller métropolitain de l’opposition, sur X. « Le gymnase doit retrouver sa fonction, mais en assurant une solution de logement pour ces jeunes. »
« Le problème, ce n’est pas les gens qui cherchent un abri pour dormir en sécurité. Le problème, ce sont nos politiques publiques qui, année après année, détricotent les droits sociaux qu’on pensait acquis », écrivait avant l’annonce de la décision le collectif d’association AutonoMIE, dans une tribune publiée par Médiacités.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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