En réponse aux préoccupations des professionnels agricoles, les autorités renforcent les contrôles sur l’origine des produits alimentaires dans le Gers en 2024.
C’est une réponse à la grogne des professionnels du secteur agricole. Les services de l’État vont renforcer les contrôles sur l’origine des produits alimentaires en 2024, conformément à une annonce du Premier ministre, Gabriel Attal. L’objectif est de garantir l’exactitude des informations fournies aux consommateurs et à prévenir la pratique trompeuse de francisation, consistant à présenter des produits importés comme d’origine française.
C’est ainsi que des agents du service CCRF (Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) de la DDETSPP (Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations), ainsi que le préfet du Gers, se sont rendu dans un supermarché du département ce jeudi 21 mars. Divers produits alimentaires ont été ciblés, notamment les fruits et légumes, les viandes et la traçabilité des denrées.
L’intervention s’inscrit dans la continuité des opérations menées l’an dernier. Soixante-seize vérifications ont été réalisées dans différents établissements en 2023. « Ces contrôles ont donné lieu à 15 avertissements, une injonction de correction et quatre procès-verbaux (selon la gravité de l’infraction). Les non-conformités concernaient l’origine, les signes de qualité, les calibres, mais également la francisation de produits », indique la préfecture du Gers.
Cependant, la DDETSPP du Gers prévoit d’augmenter sa présence sur le terrain, pour mener quelque 110 inspections durant l’année 2024. Ces vérifications porteront notamment sur la qualité et la loyauté des produits tels que les fruits et légumes, les viandes (incluant les foies gras) et les vins, ainsi que sur les mentions bio.
« La DDETSPP s’investira également en 2024 dans la recherche de fraudes sur l’approvisionnement des produits servis en restauration collective », prévient la préfecture du Gers. « La loi EGALIM fixe l’objectif de garantir au moins 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20% de produits bio dans les repas servis en restauration collective. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires