Suite à des manquements aux normes d’hygiène, l’abattoir de Saint-Affrique perd son agrément sanitaire, obligeant la cessation immédiate de toute activité d’abattage, annonce la préfecture de l’Aveyron.
Après celui de Montauban, un autre abattoir se retrouve en difficulté en Occitanie. L’abattoir de Saint-Affrique s’est vu retirer son agrément sanitaire par arrêté préfectoral le 15 mars 2024, suspendant ainsi toute activité d’abattage, fait savoir la préfecture de l’Aveyron ce mardi 19 mars. Ce retrait fait suite à des inspections qui ont révélé des manquements aux normes d’hygiène et de sécurité alimentaire.
L’agrément sanitaire, crucial pour les établissements travaillant les denrées d’origine animale, porte sur des normes d’hygiène strictes, la protection animale et la sécurité alimentaire. Les abattoirs sont ainsi soumis à des inspections régulières pour garantir le respect de ces normes, avec un accent particulier sur la maîtrise de la sécurité des aliments.
La SAS Abattoir du Sud Aveyron avait obtenu son agrément en octobre 2023 après des travaux dans ses locaux et une instruction de sa demande. Plusieurs inspections ont été effectuées, notamment en janvier 2024, pour le renouvellement de cet agrément. Des écarts persistants ont été constatés, notamment par rapport « aux règles d’hygiène, au contrôle des activités et leur maîtrise sanitaire », selon la préfecture aveyronnaise.
Des mesures correctives avaient été prescrites, et des réunions entre l’exploitant et les services vétérinaires avaient été organisées pour accompagner l’entreprise. « Or, de nouvelles inspections réalisées fin février n’ont pas démontré la correction effective des écarts », indique la préfecture. « Aussi, après une phase contradictoire avec l’exploitant de l’abattoir qui n’a pas apporté d’éléments probants d’évolution, un arrêté de retrait de l’agrément sanitaire a été pris. »
Ce retrait d’agrément impose un arrêt total de l’abattage, permettant à l’entreprise de corriger ses procédures de contrôle et de revoir les processus défaillants. Une fois ces corrections apportées, une nouvelle demande d’autorisation pourra être déposée afin de reprendre l’activité d’abattage.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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