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Coup dur pour l’agriculture : fermeture définitive de l’abattoir de Montauban

Bryan Faham

13 décembre 2023 - 15:42

C’est la fin d’un feuilleton. Le tribunal a confirmé la liquidation judiciaire de l’abattoir de Montauban, le seul du Tarn-et-Garonne, ce mardi 12 décembre.

abattoir Montauban — Crédit photo : licence pixabay – CC BlackRiv

Le tribunal de commerce a validé, mardi 12 décembre 2023, la liquidation judiciaire de la SARL Abattoir du Bas-Quercy, qui gérait l’abattoir de Montauban, le seul du Tarn-et-Garonne. Dans cette décision, les juges constatent l’obsolescence de la structure, ne répondant plus aux normes en vigueur. La sentence est rendue d’autant plus amère par l’absence de projet de reprise viable.

La situation de l’abattoir était précaire depuis le 4 juillet 2023, date de son placement en redressement judiciaire. Les 16 salariés qui y travaillaient sont désormais confrontés à une réalité difficile.

La structure n’était pas aux normes

L’abattoir avait reçu plusieurs mises en demeure de la préfecture, notamment en matière de sécurité alimentaire, de protection animale et d’eau potable. Malgré une réponse partielle aux normes concernant l’eau potable, les irrégularités sanitaires ont persisté, incitant le tribunal à prononcer la liquidation.

Pas d’offre de reprise viable de l’abattoir de Montauban

La présidente du Grand Montauban et maire de la ville, Brigitte Barèges, n’a pas soutenu le projet de reprise porté par une société coopérative d’intérêt collectif. Idem pour la Cambre d’agriculture. Et ce, malgré l’engagement initial du conseil départemental. Cette absence de consensus a mis à mal les efforts des collectivités locales pour sauver l’abattoir.

Le jugement du tribunal souligne le manque de trésorerie critique depuis le placement en redressement judiciaire. Malgré le temps laissé aux repreneurs potentiels, aucune offre viable n’a émergé, condamnant ainsi l’entreprise à une liquidation inévitable.

Les éleveurs devront aller plus loin

L’agriculture locale perd ainsi un pilier économique. Au-delà des salariés, la décision est un coup dur pour la filière d’élevage dans le Tarn-et-Garonne. Un millier d’éleveurs partenaires devront trouver une autre solution pour abattre leurs bêtes. Ils devront aller plus loin, en Aveyron ou dans le Lot-et-Garonne.