Alors que les syndicats maintiennent la pression, l’État détaille son soutien à l’agriculture en Occitanie après la mobilisation en janvier.
Une série de mesures en soutien au secteur agricole sont mises en place après une importante mobilisation des agriculteurs durant le mois de janvier. Les syndicats de la profession n’ont pas hésité à mettre un coup de pression sur l’exécutif à moins de deux semaines de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Ils se disent prêts à réorganiser des blocages en l’absence d’avancées concrètes.
Lors d’un déplacement en Haute-Garonne, le 26 janvier dernier, le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé un « un effort inédit ». Cette semaine, des préfectures de la région Occitanie détaillent l’application de cet effort pour l’agriculture.
Dans l’Aude, le préfet Christian Pouget a détaillé mardi 13 février les mesures de soutien au secteur agricole, lors d’une réunion avec la chambre d’agriculture. Un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti de neuf millions d’euros, dont six pour le secteur viticole, a déjà été mis en œuvre.
Le représentant de l’État a ensuite expliqué la mise en place du remboursement partiel des taxes sur les carburants, l’indemnisation des éleveurs touchés par la maladie hémorragique épizootique, la simplification normative et le fonds d’urgence pour la viticulture. L’Aude bénéficiera de 9,23 millions d’euros sur les 80 millions du fonds viticole.
Pour sa part, le Gard bénéficiera de 8,65 millions d’euros de ce fonds. Les professionnels agricoles du département ont été réunis à la demande du préfet le jeudi 8 février pour déterminer les conditions de mise en œuvre de ce plan d’urgence. Il a été convenu d’ouvrir un guichet de demande d’aides via la plate-forme en ligne.
Par ailleurs, face à la sécheresse exceptionnelle qui frappe les éleveurs des Pyrénées-Orientales depuis plusieurs mois, l’État a débloqué une dotation d’un million d’euros pour les entreprises agricoles les plus affectées. Cette aide de trésorerie sera attribuée en priorité aux éleveurs ayant dû vendre leur cheptel ou recourir à des prêts bancaires.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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