Monsieur le Conseiller municipal,
Je prends note avec intérêt de la lettre ouverte que vous avez adressée uniquement par voie de presse au Maire de Toulouse, sans la lui transmettre d’ailleurs, au sujet de la vidéoprotection.
Vous nous y reprochez qu’aucun bilan des actions menées entre 2008 et 2014 n’ait été fait. Cette lettre raisonne comme si les dernières élections municipales n’avaient pas eu lieu. Le bilan de la politique de l’ancienne Municipalité en matière de sécurité et de tranquillité publique a bel et bien été dressé, jugé et sanctionné par le vote des Toulousains. Ne faudrait-il pas en tenir compte ?
Or, les Toulousains attendent des actions concrètes face à des problèmes bien réels, sans perdre de temps. L’urgence et les tensions nous obligent à nous dispenser de blablas inutiles, dont vous avez trop été coutumiers, car votre bilan saute aux yeux de tous : un climat qui se dégrade à Arnaud Bernard à cause des trafics et nuisances multiples que vous refusiez de traiter.
Vous évoquez la charte européenne pour l’utilisation démocratique de la vidéosurveillance. Je vous informe à ce sujet que j’ai reçu l’un de ses dirigeants en juillet. Il m’a confirmé que ladite charte incluait la vidéoprotection comme mode d’action possible et souhaitable dans certains cas.
Vous indiquez que la commission des libertés publiques, présidée par Mme Ortiz, a conclu qu’Arnaud Bernard ne devait pas être équipée en caméras. Pourtant, ce jour, Mme Ortiz déclare elle-même dans un hebdomadaire local : «Non, [la commission] n’a jamais eu à se prononcer sur Arnaud Bernard pour la simple raison que l’ancien Maire était opposé à l’implantation de caméras dans ce quartier». Je vous pose donc la question : Le Groupe «Toulouse Vert Demain» a-t-il oublié ce qui s’est passé hier ?
Ensuite, je tiens à répondre point par point à vos assertions :
1 – «La vidéosurveillance augmenterait la stigmatisation du quartier» : nous pensons, au contraire, que c’est l’excès de trafics qui stigmatise le quartier, et non le traitement de la délinquance.
2 – «La vidéosurveillance réduit les libertés» : nous pensons, au contraire, que sans vidéoprotection les libertés d’aller et venir librement ne sont plus assurées.
3 – «La vidéosurveillance favorise la dispersion du problème» : est-ce à dire que vous souhaitez l’absence de vidéoprotection pour mieux sacrifier Arnaud Bernard et laisser les autres quartiers tranquilles ?
Le problème de la sécurité dans certains de nos quartiers est suffisamment complexe pour que tous les moyens d’action soient mobilisés. C’est pourquoi notre Majorité croit aussi en la prévention et soutiendra :
- la revitalisation par le lien social et le soutien aux associations du quartier ;
- le renforcement de l’éclairage public qui est aussi un facteur d’apaisement ;
- une action dynamique de préemption pour garantir la diversité commerciale ;
Notre action n’exclura aucun moyen et sera multiformes, à la fois sociale et sécuritaire. Je note que vous défendez une approche sociale moins complète. Vous l’avez menée pendant 6 années et la situation actuelle d’Arnaud Bernard est la preuve de vos insuffisances.
Je vous prie de croire, Monsieur le Conseiller municipal, à l’expression de mes sentiments les plus sincères.
Olivier Arsac
Adjoint en charge de la prévention et la sécurité
|
Commentaires