Maraîcher à Launaguet, Denis Miotto était à l’Élysée vendredi dernier à l’occasion d’une cérémonie dédiée aux produits de proximité. Il y représentait les producteurs de la ceinture verte de Toulouse, fiers d’une longue tradition qui résiste et pourrait même connaître un nouvel essor.
DR« Emmanuel Macron et sa femme Brigitte se sont arrêtés à notre stand et se sont resservis plusieurs fois de nos radis, c’était un moment très agréable », raconte Denis Miotto, maraîcher à Launaguet. À l’occasion de la traditionnelle cérémonie précédant le premier mai, dédiée d’ordinaire au muguet, l’homme était invité vendredi dernier par le marché de Rungis à l’Élysée pour un événement destiné cette année à mettre en avant les produits alimentaires de proximité. Un moment émouvant pour ce fils de producteurs de violettes, installé à Launaguet depuis les années 1940 : « C’est grâce à Maguelone Pontier, présidente du Grand marché de Toulouse (ex MIN, ndlr) que nous avons été invités. Elle fait un travail remarquable pour nous soutenir. Nous en avons tellement bavé pour continuer à exister que cela fait chaud au cœur de voir notre labeur valorisé ».
Fier de représenter l’association des producteurs de la ceinture verte de Toulouse, Denis Miotto avait ramené, en plus de ses radis, diverses denrées produites par des collègues : poireaux, asperges, fraises, jus de fruits… « En 1950, il y avait entre 900 et 1 000 maraîchers autour de Toulouse. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que 350. Mais nous sentons bien que le regard sur les producteurs est en train de changer. Il faut donner envie aux jeunes de prendre la relève. D’ailleurs, la mairie de Blagnac met à disposition des terres pour cela. Il ne peut plus y avoir de grosses exploitations au cœur de l’agglomération, mais en faisant de la qualité, on peut s’en sortir », conclut celui qui se définit comme un radis-ologue.
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