Développés par la société toulousaine Exem, des capteurs permettant de surveiller les ondes électromagnétiques vont être installés dans la ville de L’Union. Des données qui permettront notamment d’étayer le débat actuel sur la 5G.
A l’heure où les opérateurs de téléphonie mobile commencent à déployer la 5G sur le territoire, le débat concernant les ondes que peuvent émettre les antennes relais est vif. Ainsi, pour éclairer les discussions, la société toulousaine Exem, spécialisée dans le contrôle de l’exposition humaine aux champs électromagnétiques, lance un observatoire dont la mission sera de les surveiller. L’objectif étant de fournir aux collectivités des capteurs spécifiques, installés sur le mobilier urbain, afin d’observer l’intensité des ondes générées par la téléphonie mobile, la Wifi, la TNT et la radio, à un endroit donné.
Le principe est simple : les capteurs connectés mesurent 12 fois par jour le niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques. Placés à des endroits stratégiques comme à proximité d’émetteurs radioélectriques ou à côté de groupes scolaires, ils permettent ainsi de connaître, en temps réel, l’évolution de ces champs. Les données relevées sont publiques et consultables immédiatement sur le site de l’Observatoire. Les habitants peuvent ainsi connaître l’évolution de leur exposition.
« Un outil de transparence, qui offre au grand public des informations neutres et indépendantes », comme le précise Guilhem Astre, PDG d’Exem. « Nous avons travaillé pendant plusieurs années sur cette technologie qui est arrivée à maturité il y a un an et demi. Ainsi, depuis mars 2020, nous avons pu la tester dans quatre villes de France, en partenariat avec l’Agence nationale des fréquences (ANFR) et nous les lançons officiellement aujourd’hui », précise-t-il.
En effet, des capteurs surveillent déjà les ondes à Marseille, Nantes, Bordeaux et Paris. Et, d’ici le printemps, une première commune de Toulouse Métropole devrait également en être équipée. C’est à l’Union que seront installés les quatre dispositifs de mesure de l’observatoire des ondes électromagnétiques. « Il s’agira dans un premier temps de placer des capteurs aux environs des émetteurs radioélectriques de la ville », confirme Guilhem Astre.
« Ces capteurs permettront de mesurer l’exposition aux ondes 4G et 5G sur l’ensemble de la commune », précise Marc Péré, maire de l’Union, qui mettra le projet en délibération au prochain conseil municipal. « L’objectif n’est pas d’empêcher le déploiement des antennes, mais d’en assurer un contrôle continu, d’identifier les seuils limites ou atypiques, pour ensuite demander les corrections qui s’imposent aux opérateurs », rajoute-t-il.
Ces nouvelles observations permettront donc d’étayer le débat sur la 5G, en disposant d’informations réelles. « Il est par exemple intéressant de guetter une potentielle variation des ondes lors de l’activation de la 5G sur une antenne relais, ou de constater que, durant le confinement, les émetteurs ont généré moins de champs électromagnétiques étant moins sollicités », analyse le PDG d’Exem. D’ailleurs, plusieurs autres métropoles françaises, ainsi qu’une ville européenne, devraient suivre l’exemple de l’Union en 2021.
Commentaires
Lucie le 13/12/2024 à 13:03
Trop bien cet outil ! C'est assez ludique en plus