Hôtel, maison de retraite, châteaux, restaurant universitaire, ces bâtiments se sont retrouvés abandonnés du jour au lendemain. Des lieux d’urbex figés dans le temps, qui témoignent d’une époque passée à Toulouse.
C’est une pratique qui a été popularisée avec les réseaux sociaux. L’urbex qui signifie Urban Exploration c’est la découverte de lieux abandonnés. Sur YouTube, certains vidéastes se sont spécialisés dans ce domaine. Sur Instagram on trouve de nombreuses photos de châteaux perdus dans la nature. À Toulouse, il existe aussi des bâtiments qui se sont figés dans le temps. Une des règles d’or de cette pratique, ne pas donner la localisation exacte pour protéger le lieu. Petite visite virtuelle de ces « spots ».
C’est probablement le lieu le plus connu à Toulouse. Inauguré le 15 février 1959 par le Général De Gaulle, ce joyau architectural a une superficie de plus de 2 000m2. Classé bâtiment exceptionnel du XXème siècle, il est pourtant à l’abandon total depuis presque 20 ans. C’est à partir des années, 90 que le bâtiment est deserté. L’explosion d’AZF a été le coup de grâce. Depuis, le lieu a été squatté, vandalisé et des tags recouvrent les façades du bâtiment. Malgré l’été critique de la structure, le bâtiment pourrait renaitre de ses cendres. Un groupe immobilier souhaite transformer cet ancien restaurant universitaire en espace de coworking, auditorium et… restaurant.
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Un bâtiment imposant avec une histoire assez mystérieuse. Surnommé la maison de retraite de Wysteria, il est difficile de s’imaginer que des patients vivaient ici, et pourtant. Construit au début des années 1950, la bâtisse a été terminée au milieu des années 60. À la base, cette maison de retraite servait d’unité d’hospitalisation consacrée au dépistage du cancer. Seulement quelques années après la mise en service le lieu se retrouve à l’abandon. Dans les années 70, les soins ne sont plus donnés. Il y a des années qui sont passées avant que le bâtiment se retrouve en l’état actuel. La nature a commencé à reprendre ses droits sur l’escalier qui mène à la structure et de nombreux graffeurs viennent profiter des murs, comme les joueurs d’airsoft viennent profiter du lieu.
Au premier abord du château de la Flambelle, un contraste saisissant pour tout visiteur. Située en plein milieu de résidences toutes neuves, la demeure aristocratique figure en plein milieu d’un parc. Il s’agit pourtant d’un bâtiment historique puisque la première pierre a été posée en 1740. À côté, son moulin est encore plus vieux puisqu’il date de 1670. Au total, 8 000m2 a l’abandon depuis 2011. Entre temps, le château a été incendié par des squatteurs, endommagé, les murs sont toujours debout. En vente depuis 2015, un permis de construire a été déposé en 2017. Une société prévoyait de transformer le château en lieu dédié à la photo et au street art. Pour l’instant, la bâtisse est toujours figée dans le temps en raison d’un désaccord avec les riverains.
Probablement le lieu d’urbex le plus impressionnant de la région Occitanie. Dans ce complexe hôtelier, ce n’est pas un, mais presque dix bâtiments qui sont laissés à l’abandon. Situé en périphérie de Toulouse, ce lieu était l’endroit idéal pour accueillir des comités d’entreprise et y faire des séminaires. En plus des dizaines de chambres, un restaurant, un auditorium, une piscine, un mur d’escalade, une salle de sport et de nombreuses pièces constituaient cet ensemble. En 2011, c’est la fin. Placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse 15 personnes dont 12 en CDI se retrouvent sans emploi. Depuis le lieu s’est dégradé, l’auditorium a été la proie des flammes, le luxe d’antan de ce bâtiment n’est plus.
L’auditorium de l’hotel des soeurs Papins Léo Molinié
Léo Molinié
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