Le refuge de l’ATPA-SPA de Toulouse se retrouve au cœur d’une polémique, suscitant indignation et préoccupations quant au bien-être des animaux qu’il héberge. L’établissement est accusé de maltraitance envers les animaux. Une plainte a été déposée.
Mis à jour le 15/03/2024 à 13h40
Le refuge de l’ATPA-SPA de Toulouse est actuellement au cœur de controverses et de préoccupations concernant le bien-être des chiens qui y sont hébergés. Plusieurs bénévoles et salariés du refuge, chargé de recueillir et de soigner les animaux abandonnés et maltraités, ont fait remonter des problèmes graves qui ont suscité l’indignation de plusieurs acteurs de la protection animale.
L’une des principales préoccupations concerne la gestion et le traitement des animaux du refuge. En effet, de graves accusations ont été formulées à l’encontre de l’ATPA. Des témoins ont notamment sollicité Céline Gardel, présidente de l’association Les4pattounes, et capitaine de police, à Toulouse.
Cette dernière explique : « Il y a des dysfonctionnements de l’ATPA-SPA qui ont été portés à notre connaissance et que nous avons redirigés vers les services compétents. Des personnes ciblées, dont un salarié, sont accusées, de sévices graves et d’actes de cruauté sur les animaux. Ensuite, les euthanasies ne seraient pas pratiquées de manière réglementaire. L’objectif est de faire la lumière sur cette situation. La justice est saisie, nous avons porté plainte ce mercredi 13 mars. »
De plus, le refuge a subi une épidémie de maladie de Carré contaminant certains chiens résidents du refuge. L’apparition de cette pathologie virale, potentiellement mortelle pour les canidés, a ainsi entraîné la fermeture temporaire du centre d’adoption à plusieurs reprises au cours des derniers mois.
Le samedi 9 mars dernier, les salariés et bénévoles du refuge se sont rassemblés devant l’ATPA-SPA pour dénoncer, eux-mêmes, des manquements. L’un d’eux expliquait « les conditions déplorables dans lesquelles vivent les animaux et la manière dont bénévoles et salariés sont traités par la direction ». Il précisait : « Tout ce qui est entrepris contre les bénévoles et les salariés, se répercute sur ces pauvres chiens, qui n’ont plus aucune sortie quotidienne, à part le temps du nettoyage. Nous nous battrons pour que ces animaux soient “entendus”. »
Une ancienne bénévole, qui y a travaillé pendant 8 ans, a aussi pris la parole : « Nous sommes là pour les chiens qui vivent dans des petits boxes de moins de 5 mètres carrés. Ils ne sortent plus actuellement puisqu’on nous a demandé de ne plus venir les promener depuis deux semaines, soit disant pour des cas de maladie de Carré comme il y en a déjà eu. Le problème, c’est que la direction en a profité pour pratiquer des euthanasies massives, sur des chiens soit disant “mordeurs”. Mais nous nous sommes rendu compte que parmi les animaux euthanasiés figuraient des chiens âgés, ou qui n’étaient pas vaccinés… »
De son côté, la SPA, Société protectrice des animaux, a réagi en soulignant que le site de Toulouse mis en cause n’appartient pas à son réseau et qu’elle condamne fermement tout acte de maltraitance animale. Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA France, s’est alors indigné : « Comment des personnes en charge de recueillir des animaux en souffrance peuvent-elles se livrer à de tels actes ? C’est une négation des devoirs les plus fondamentaux que nous leur devons, en contradiction complète avec nos valeurs. »
En attendant, les employés et bénévoles de l’ATPA-SPA de Toulouse ont décidé de créer une pétition en ligne dans le but de « changer la politique actuelle du refuge » pour le bien-être des animaux. Ils souhaitent ainsi « leur donner un lieu de vie sain et sécurisé pour qu’ils soient adoptés et/ou qu’ils évoluent positivement. » Ils ajoutent : « Nous ne voulons plus être témoins des euthanasies non justifiées, des travaux non entrepris, des manques de soins vétérinaires, du manque de respect envers les bénévoles et les employés ou encore des exclusions sans raisons de bénévoles. »
L’Association Toulousaine de Protection des animaux (ATPA), par la voix de sa vice-présidente, Madame Anne-Marie Aubert et de son conseil, le Bâtonnier Pierre Dunac, entend ici s’inscrire en faux contre les accusations calomnieuses, visant à lui imputer des faits de mauvais traitements sur les animaux ou encore d’euthanasies injustifiées, colportées sur les réseaux sociaux et autres médias par quelques individus aussi inconséquents que malveillants qui ont été exclus de l’association en raison, précisément, de leurs comportements irrespectueux des règles du refuge et inadaptés ou inappropriés avec les animaux.
Ces personnes, au militantisme exacerbé, ont cru devoir, à la suite de leur éviction, ourdir une campagne de dénigrement à l’encontre du Refuge, de sa direction et de ses permanents, qui ne sera pas laissée sans conséquences, tout comme sa récupération ou tentative de récupération par d’autres associations pour les besoins de leur propre promotion.
L’ATPA, créée en 1929 et reconnue d’utilité publique depuis plus de 80 ans, rappelle qu’en son sein les actes de médecine ne sont pratiqués que par des vétérinaires dont le jugement est exclusif des considérations partisanes ou militantes d’individus non qualifiés et que les périodes de fermeture du refuge motivées par le respect des protocoles sanitaires, notamment en raison de suspicion ou de détection de cas de maladie carré, s’imposent à tous sans exception.
Les allégations calomnieuses portées à l’encontre du Refuge-ATPA remettent injustement et intolérablement en cause tant la mission que l’investissement de l’association, de ses 17 permanents salariés et de sa centaine de bénévoles qui œuvrent quotidiennement.
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