La maraude sociale et de santé à Toulouse, qui vient en aide aux sans-abri depuis plus de vingt ans, craint pour son avenir. L’Agence régionale de santé assure son soutien financier et organisationnel à cette équipe mobile.
Durant cet hiver 2023-2024, l’équipe mobile sociale et de santé (EMSS) s’inquiète de son avenir. Les professionnels de cette maraude à Toulouse craignent un désengagement des institutions publiques qui serait un coup dur pour la pérennité de leur mission. Un rassemblement pour s’opposer à un éventuel démantèlement a d’ailleurs été organisé mardi 19 décembre, devant les locaux de la veille sociale.
L’EMSS est l’une des nombreuses maraudes qui sillonnent la ville rose pour apporter un soutien aux personnes en situation de grande vulnérabilité, qu’il s’agisse de femmes, de familles, de mineurs isolés ou d’hommes vivant aux marges de la société. La particularité de cette maraude est qu’elle fonctionne sept jours sur sept, de 9 heures à 23 heures, et qu’elle associe systématiquement un soin infirmier à un accompagnement social.
Dans un communiqué, l’Agence régionale de santé (ARS) tient à « réaffirmer fermement le soutien actif » apporté à l’équipe mobile sociale et de santé qui intervient dans la lutte contre la précarité à Toulouse.
« Dès cette année 2023, l’ARS a déjà indiqué aux acteurs une augmentation de 12% du budget alloué à cette équipe mobile toulousaine (avec une dotation totale à près de 470 000 euros désormais). C’est le signe d’un engagement financier considérable, qui dément tout manque de soutien », écrit l’agence. Aussi, elle, fait part du maintien du fonctionnement actuel de la maraude à Toulouse en binôme jusqu’au 31 mars 2024.
L’ARS insiste sur le fait que ses équipes et des services de l’État sont pleinement mobilisés sur ce dossier : « D’importantes mesures de soutien financier ont déjà été confirmées aux acteurs de cette équipe mobile. C’est l’occasion de réaffirmer fortement tout notre engagement auprès des acteurs qui sont mobilisés au profit de l’accès aux soins des plus précaires. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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