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Le directeur du théâtre du Pavé démissionne suite à des accusations de « maltraitance et d’agressions sexuelles »

Severine Sarrat

11 janvier 2024 - 11:52

Suite à des accusations de « maltraitance et d’agressions sexuelles » portées par un collectif féministe, le directeur du théâtre du Pavé, Francis Azéma, vient de démissionner. Il s’en explique dans une lettre ouverte publiée sur le site Internet de sa structure.

théâtre Pavé agression — Francis Azéma interprétait Jean Jaurès en 2022 sur les planches du théâtre du Pavé © Francis Fourcou

Coup de théâtre : des accusations de « maltraitance et d’agressions sexuelles » à l’encontre de Francis Azéma, pour lesquelles une plainte devrait être déposée dans les prochains jours, ont été divulguées par distribution de tracts à l’entrée du Théâtre du Pavé. En effet, le 4 janvier dernier, un collectif féministe a investi l’établissement culturel pour diffuser au public, venu assister à la représentation du spectacle “Plus peur du loup“, des prospectus mettant en cause le directeur des lieux.

Francis Azéma démissionne

Après une réunion de crise, le Conseil d’administration a d’abord annulé les deux dernières dates programmées de cette pièce qui interroge les rapports hommes-femmes, et affirme « son engagement contre toutes violences et harcèlement sexistes et sexuels ». De son côté, Francis Azéma a démissionné de sa fonction de directeur du Théâtre du Pavé et s’en explique dans une lettre ouverte, publiée sur le site Internet de l’établissement : « Mon honneur, ma dignité, ma vie ont été bafoués, j’ai besoin de temps et de force pour me battre et prouver mon innocence […] Je n’ai jamais agressé physiquement ou sexuellement une personne. »

Le directeur du théâtre du Pavé évoque une vengeance

Selon lui, il s’agirait d’une « vengeance » émanant de comédiennes auprès desquelles il aurait été trop exigeant professionnellement : « Il y a 30 ans, 20 ans, 10 ans… j’ai parfois demandé avec trop d’exigence et d’autorité des résultats qui ne méritaient pas autant de rigueur et d’acharnement. Avec le désir viscéral de progrès et de recherche d’un toujours plus, refusant toute démagogie ou complaisance, sans jamais avoir voulu insulter ou rabaisser qui que ce soit, j’ai certainement blessé des personnes par mes demandes excessives, sans doute même les ai je dégoutées du théâtre, obtenant ainsi l’effet opposé à mes attentes. »

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Severine Sarrat

Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.

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