La sécheresse et les fortes chaleurs aidant, le nombre de feux de forêts et d’espaces naturels en Haute-Garonne a plus que doublé cet été, par rapport à 2022. Cependant, ces multiples incendies ont causé moins de dégâts.
Le bilan est tombé ! Après un été marqué par de fortes chaleurs et une sécheresse chronique, la préfecture de Haute-Garonne fait le point sur les incendies qui ont eu lieu du 1er janvier au 30 septembre 2023. Verdict : les départs de feux ont été plus importants que l’année précédente, mais les dégâts moindres. En effet, 343 foyers différents ont été recensés, contre 151 en 2022. En revanche, les flammes auront brûlé 122 hectares de végétation, soit deux fois moins qu’en 2022 où 350 hectares avaient été détruits.
Une tendance qui suit la moyenne de toute la Zone Sud (Paca, Occitanie et Corse), puisque le nombre de feux a augmenté sur ce territoire (9 078 en 2023), mais que les surfaces brûlées sont nettement inférieures par rapport à l’année précédente : 5 761 hectares en 2023, contre 20 192 hectares en 2022. Pour la préfecture, c’est là les conséquences positives du travail de prévention de l’État et des collectivités.
« Si le nombre de départs de feux demeure élevé cette année, les actions combinées de l’État et des collectivités en termes de prévention et de lutte ont permis de limiter les conséquences pour les massifs et espaces naturels », estime la préfecture de Haute-Garonne. Ainsi, les moyens de l’Office national des forêts (ONF) et de Météo France ont été renforcés en 2023, et le seront en 2024, pour permettre une meilleure veille et une meilleure prédiction des risques d’incendie. En parallèle, la préfecture rappelle tous les ans les obligations de débroussaillage aux particuliers.
Les moyens humains et matériels des pompiers ont également été augmentés pour lutter contre les feux. « 3,7 millions d’euros ont été dédiés au Sdis 31 afin d’acquérir 25 nouveaux véhicules », précisent les services de l’État. Pour finir, un plan de reforestation a été planifié : un milliard d’arbres devraient être plantés d’ici 10 ans à l’échelle nationale.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires