Plusieurs élus d’Occitanie apportent leur soutien à la mobilisation des agriculteurs, qui organisent des blocages sur les routes.
Ils sont présents et comptent rester sur les autoroutes. Les agriculteurs de l’Occitanie organisent des blocages sur plusieurs routes du territoire depuis le 18 janvier. Les syndicats paysans réclament toujours des mesures face aux difficultés que rencontre leur profession.
Les professionnels du secteur agricole ont reçu plusieurs marques de soutien des élus de la région. À l’image de Christine Téqui, présidente du Département de l’Ariège. Elle s’est rendue sur un point de blocage à Pamiers dans la soirée de lundi 22 janvier.
Pour obtenir gain de cause, les agriculteurs peuvent aussi compter sur le soutien de Carole Delga (PS). La présidente de la Région considère que « leurs revendications sont légitimes » et demande à ce que le gouvernement tienne « ses engagements en apportant une réponse forte ».
Elle revient notamment sur l’indemnisation de la grippe aviaire et de la maladie hémorragique épizootique (MHE). L’élue socialiste affirme son soutien aux agriculteurs et promet une « réunion sur l’eau avec la Région, l’Agence de l’eau, les collectivités et les exploitants ».
Même son de cloche pour Sébastien Vincini. Le président du conseil départemental de Haute-Garonne note que « les agriculteurs mobilisés en Haute-Garonne et en Occitanie expriment un ras-le-bol général et leur volonté de pouvoir vivre dignement de leur travail ».
« Le gouvernement ne doit pas rester sourd à ces revendications légitimes. Il doit apporter des solutions claires et concrètes dès cette semaine, afin de mettre fin à cette crise majeure », écrit l’élu dans un communiqué en réaction au décès d’une agricultrice, fauchée par un véhicule sur un barrage à Pamiers ce mardi matin. « Ce drame nous sidère. »
Du côté du Tarn, on dresse un constat sans appel. Le président du conseil départemental, Christophe Ramond, rappelle au gouvernement les enjeux auxquels doit répondre la France. « Dans les dix prochaines années, un agriculteur sur trois partira à la retraite sans savoir s’il pourra trouver un repreneur ! » s’exclame-t-il.
L’élu précise que le département consacre 2.5 millions d’euros chaque année pour soutenir des « filières de qualité et accompagner la ferme tarnaise vers la transition climatique ».
Le département du Gers rejoint ses voisins en estimant un combat « juste » des agriculteurs. « Les agriculteurs nourrissent les Français, leurs revenus ne sont pas à la hauteur de leur investissement », déplore Philippe Dupouy, président du conseil départemental du Gers, dans un communiqué. Il incite d’ailleurs le Premier ministre à se rendre sur place pour « entendre leur détresse et prendre des mesures ».
Pour l’heure, seul un déplacement du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est prévu jeudi 23 janvier sur les blocages de l’A64.
« Le monde agricole vit une crise très grave et manifeste à juste titre sa colère. (…) Nos agriculteurs veulent pouvoir vivre dignement de leur travail », écrit la présidente du département du Gard Françoise Laurent-Perrigot dans un communiqué de soutien. « Ils ne comprennent pas les décisions centralisées qui vont à l’encontre de la réalité de leur métier, avec des démarches administratives et des normes environnementales imposées qui alourdissent leur travail quotidien. »
Avant d’ajouter : « Au-delà, c’est l’engagement dans la durée dont les agriculteurs ont besoin avec une visibilité à long terme. L’agriculture durable, c’est celle qui donne des perspectives à ceux qui la font, comme à ceux qui la consomment. »
Alex Jehanno (Institut supérieur de journalisme de Toulouse, ISJT)
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