À Toulouse et dans l’agglomération plus généralement, les bouchons sont légion, surtout aux heures de pointe. L’Agence d’urbanisme et d’aménagement de l’aire métropolitaine (AUAT) publie une étude précise du trafic routier sur ce territoire : ampleur des embouteillages, temps perdu dans les bouchons, endroits les plus congestionnés… Vous saurez tout sur les conditions de circulation autour de la Ville rose.
Les conditions de circulation à Toulouse et alentours sont une problématique de longue date, qu’aucun projet structurant ne semble résoudre. L’accès en voiture à la Ville rose étant le principal enjeu. Pour preuve, une étude réalisée par l’Agence d’urbanisme et d’aménagement de l’aire métropolitaine (AUAT) sur la base de données Google Maps, et publiée ce 4 janvier 2024, fait état d’un trafic plus que difficile aux abords de la Ville rose, essentiellement les mardis et jeudis. Ainsi, ces jours-là, il faut compter 53 minutes en moyenne pour rallier Toulouse le matin à 8h, et 47 minutes pour en partir à 17h30, au lieu de 36 minutes lorsque le trafic est fluide. « La période de pointe du matin étant plus chargée que celle du soir », précise l’agence. Vous perdez ainsi généralement 17 minutes dans les bouchons à 8h, contre 11 minutes à 17h30.
Selon l’étude de l’AUAT, c’est à l’Ouest et au Sud-Ouest de l’agglomération que les bouchons sont les plus importants. En effet, si le matin, il est logique que le temps de trajet s’allonge pour rejoindre Toulouse en fonction de l’éloignement de la ville de départ, les habitants de certaines communes proches de la Ville rose mettront plus de temps que d’autres, venus pourtant de secteurs plus éloignés. Ainsi, à 8h, les automobilistes venant de Lèguevin, Fonsorbes et du Fauga sont ceux qui verront le plus leur temps de trajet augmenter : il leur faudra plus de 25 minutes supplémentaires par rapport à une période de trafic fluide. De même, ceux de Lacroix-Falgarde mettront plus de 120% de temps en plus, à cause des embouteillages, pour accéder au centre-ville de Toulouse. Tout comme ceux de Saint-Jean, Aucamville, Fonbeauzard et L’Union au Nord. La tendance reste la même aux heures de pointe de la fin de journée, puisqu’il faut rajouter en moyenne entre 20 et 25 minutes de trajet supplémentaire pour rallier l’Ouest toulousain. Pour exemple, les habitants de Pibrac, qui restent les plus impactés, mettront 108% de temps en plus pour rentrer chez eux à 17h30.
Dans son étude, l’AUAT constate que les communes où les automobilistes perdent le plus de temps dans les bouchons pour rallier Toulouse le matin sont celles se situant principalement sur trois axes de voies rapides :
Une situation due à une congestion particulièrement importante à 8h dans certains secteurs du périphérique toulousain. Ainsi, les portions de la rocade les plus impactées par les bouchons le matin sont :
Le soir, les points noirs sont moins nombreux et moins importants, ce qui ne signifie pas pour autant que le trafic est fluide… En effet, la RN124, et en continuité l’A624, et l’A64 restent difficilement praticables, de même que certaines sections de la rocade. Pour preuve :
Les données issues de Google Maps sont exprimées en temps réels de parcours en voiture. Ces informations sont récupérées par une Application Programming Interface (API) nommée “Distance Matrix”, qui estime la durée d’un trajet en fonction du trafic, sur des créneaux horaires choisis. Ces données de temps de parcours en voiture proviennent d’un modèle croisant différents types de données : limitations de vitesse et vitesses recommandées, historique des données transmises par les utilisateurs (vitesses, durées réelles de parcours) et des données de conducteurs en temps réel.
Le périmètre de l’aire d’attraction de Toulouse a été choisi pour observer son accessibilité routière, soit à l’échelle de 527 communes réunissant 1 470 000 habitants en 2020.
Ce périmètre s’affranchit des limites administratives et permet de raisonner à l’échelle des bassins de mobilité qui sont des périmètres pertinents pour analyser les mobilités quotidiennes.
De fait, la base de données est constituée des temps de parcours de novembre 2022 à juillet 2023.
Dans le cadre de notre exercice d’observation, nous collectons deux types de trajets :
– entre les centres administratifs des 527 communes de l’aire d’attraction et les pôles générateurs identifiés (dans les deux sens) ;
– sur les tronçons des voies rapides de l’agglomération pour observer l’impact de la congestion, notamment sur le périphérique toulousain.
Commentaires
David le 11/12/2024 à 15:58
On voit que vous ne travaillez pas sur Labège. Le soir c'est toujours saturé entre 17h et 19h