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Toulouse : une école occupée par un collectif pour héberger des familles sans-abri

Bryan Faham

11 janvier 2024 - 20:08

À Toulouse, le collectif “Jamais sans toit dans mon école” occupe une nouvelle école pour héberger deux familles sans-abri.

école toulouse — CC BY 2.0 ajari/Wikipédia

La situation se répète. Le collectif “Jamais sans toit dans mon école” a décidé d’occuper l’école élémentaire Michoun, dans le quartier de la Roseraie, à Toulouse, depuis mardi 9 janvier. Pour les membres du collectif, il est question de “réquisition” afin d’héberger deux familles d’élèves sans domicile fixe.

Des Insoumis se rendent dans cette école de Toulouse

L’équipe de la députée de la deuxième circonscription de la Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir (LFI), annonce un déplacement de l’élue dans cet établissement. Elle sera accompagnée de la conseillère municipale Agathe Roby (LFI) « pour exprimer leur soutien et dénoncer le fait que des dizaines d’enfants n’ont aucune solution d’hébergement, dans les conditions climatiques actuelles ».

« Chaque semaine, des situations nouvelles de familles sont signalées dans les écoles. Le manque criant de places d’hébergement conduit aujourd’hui à ce qu’un enfant de 6 ans ne soit plus considéré comme prioritaire pour être mis à l’abri », déplore-t-on dans le camp d’Anne Stambach-Terrenoir.

Des parents et des enseignants se mobilisent

Le collectif “Jamais sans toit dans mon école”, qui regroupe des enseignants et des parents d’élèves de plusieurs établissements de Toulouse, mène des actions d’occupation depuis novembre 2023, pour alerter sur la situation des familles sans-abri. Il a notamment occupé l’école Simone Veil, l’école Calas Dupont, ou encore l’école Daurat. Fin 2023, il estimait que 330 enfants seraient concernés par cette situation dans l’agglomération toulousaine.

Le collectif déplore « l’inaction de tous les acteurs en mesure d’intervenir pour trouver une solution » et est « arrivé au bout de toutes les démarches légales qui n’ont pas abouti ». Les membres du collectif considèrent donc que « les réquisitions deviennent leur seul moyen pour mettre les familles à l’abri et pour mettre la pression sur les pouvoirs publics ».