Les élus de Toulouse Métropole ont voté l’approbation du contrat de concession pour les abribus qui prévoit des installations moins énergivores. Voici ce qui va changer.
La Métropole de Toulouse vient de renouveler la concession de ses 1 939 abribus à l’entreprise JCDecaux pour les 15 prochaines années. Les élus du conseil métropolitain ont effectivement voté le choix du concessionnaire et l’approbation du contrat ce jeudi 22 juin. Contrat qui a pour objet la mise à disposition, l’entretien, la maintenance et l’exploitation des abribus et dans lequel il est prévu des « actions en faveur de la protection de l’environnement ».
En effet, le concessionnaire « s’engage notamment à mettre en place un éclairage LED, à procéder à l’extinction nocturne des mobiliers conformément à la réglementation en vigueur, mais aussi à réaliser de l’écoconception s’agissant du recyclage et du reconditionnement des mobiliers », comme le précise la délibération. Ainsi, les publicités numériques sur les abribus seront éteintes entre 22h30 et 6h, « en dehors des heures de fonctionnement des services de transport ».
Antoine Maurice, membre du groupe d’opposition Métropole écologiste, solidaire et citoyenne (MESC), se réjouit de ces mesures. « Vous avez donné des obligations de limitation de l’éclairage des panneaux numériques la nuit. Nous saluons cette avancée », déclare-t-il avant d’ajouter : « Mais nous pensons qu’il aurait été plus judicieux de privilégier la communication papier et ainsi d’aller jusqu’à l’interdiction des panneaux numériques qui consomment énormément d’énergie ».
Pierre Trautmann, élu en charge du dossier, lui répond : « Sur les 1 939 abribus, il n’y en a que 20 numériques. La consommation électrique totale des abribus, par rapport au marché précédent, est par ailleurs réduite de 64%. Il y a une forte volonté d’économie d’énergie. Nous avons également une limitation de l’éclairage supérieure aux obligations légales ». En effet, la réglementation prévoit une extinction des panneaux numériques entre 1h et 6h. Ils seront donc éteints 2h30 de plus à Toulouse.
Le membre du groupe d’opposition aurait par ailleurs souhaité que « les abribus soient végétalisés et adaptés aux enjeux du réchauffement climatique et de la canicule que nous allons vivre à Toulouse ». Isabelle Hardy, également membre de MESC, et interrogée par Le Journal Toulousain avant le renouvellement de la concession, rappelle en effet qu’ils sont censés « protéger les usagers des aléas climatiques, que ce soit du vent, de la pluie, ou du soleil ».
Une végétalisation qui ne serait pas impossible puisque déjà opérationnelle dans certaines villes. C’est notamment le cas à Bordeaux où les abribus se couvrent de toits végétalisés. Pierre Trautmann assure que c’est également faisable dans la Ville rose. « Il est possible de choisir un certain nombre d’abribus pour les végétaliser. Un prix est déterminé pour cela. C’est donc une option qui est ouverte », précise l’élu de la majorité métropolitaine.
En plus de tout cela, Antoine Maurice demande à la Métropole « de se préoccuper du contenu des publicités » affichées sur les abribus. « Il en est de sa responsabilité. Il faut proscrire toute communication sexiste qui puisse porter atteinte à la dignité humaine ou à l’égalité femmes-hommes et également faire en sorte de ne pas permettre la promotion de produits fortement émetteurs de gaz à effet de serre », déclare le membre du groupe d’opposition.
Pierre Trautmann lui rappelle que « la publicité est contrôlée par le titulaire du marché ». « Si nous avons des remarques, nous pouvons les lui signaler. Mais sur les 15 années précédentes, je ne me souviens pas qu’il y ait eu des contenus censurés sur les abribus », relève l’élu. Pour le groupe MESC, la Métropole n’a « pas eu l’ambition d’aller au bout des choses » avec ce nouveau contrat de concession et a décidé de s’abstenir au moment du vote. La délibération a quand même été adoptée.
Commentaires