Des membres du Rassemblement national ont créé un nouveau RPR dans l’Aude, avec l’objectif de séduire la droite traditionnelle, nostalgique du gaullisme. Un pari audacieux dans une région déjà acquise à l’extrême droite.
Un vent de nostalgie souffle sur la droite audoise. Un nouveau mouvement politique, avec un nom familier, a vu le jour dans le département. C’est le RPR. Il est porté par des élus du Rassemblement national, qui ont racheté les symboles et la marque du parti de Jacques Chirac. Leur objectif : attirer les électeurs de la droite traditionnelle, qui se sentent orphelins de Charles Pasqua ou encore de Philippe Seguin.
Le RPR, le Rassemblement pour la République, c’était le parti de la droite forte et fière, qui a dominé la scène politique française dans les années 1980 et 1990. Mais après la cohabitation de 1997, il a perdu de son lustre et s’est fondu dans l’UMP en 2002. L’Union pour un mouvement populaire qui a changé de nom en 2015 pour devenir Les Républicains.
En juin 2023, deux députés RN, Franck Allisio (Bouches-du-Rhône) et Christophe Barthès (Aude), ont fondé l’association du nouveau RPR. Ils ont été rejoints par une dizaine d’élus Les Républicains, dont Edouard Jordan, conseiller municipal de Carcassonne et ancien secrétaire départemental des LR dans l’Aude. Ensemble, ils s’approprient le nom du parti de Jacques Chirac, et l’histoire qui va avec.
Mais Christophe Barthès se veut rassurant. « Le RPR n’a pas vocation à remplacer les LR ou le RN, mais sera un mouvement visant à mettre en avant les valeurs de cette France qui a rayonné par le passé. Nous voulons rassembler tous ceux qui croient en la France, au patriotisme, à l’autorité, et à la méritocratie », écrit-il dans une publication sur les réseaux sociaux.
L’élu compte bien rester au Rassemblement national. Mais il estime que « pour battre les extrémistes de la Nupes lors des prochaines élections locales, nous devons travailler ensemble et en finir avec les querelles d’égos ! Rassembler pour reconstruire la France. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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