Tous élus est un mouvement citoyen et sans couleur politique qui a pour vocation de faciliter l’engagement des jeunes en politique. Websérie, jeux de rôle, tutorat ou coaching intensif… l’association propose une formation gratuite à destination des 18-25 ans.
© tous élusTout a débuté autour d’une raclette politique. « Un repas entre amis comme tant d’autres, et que nous continuons d’organiser régulièrement », raconte Charlotte Rousseau, cofondatrice du mouvement Tous élus. Ce jour-là, ils sont une quinzaine à s’être réunis pour échanger leurs vues politiques. Tous font le même constat. Trop de jeunes (près de 87 %) ne s’estiment pas représentés ou ne vont pas voter !
Persuadée que ces derniers sont aussi capables et légitimes à participer à la vie de la cité que leurs aînés, l’assemblée fait le pari de bouger les lignes et lance Tous élus, en juin 2018. Cette association sans couleur politique a pour vocation de former les 18-25 ans à la politique, et de les aider à se présenter sur les listes municipales 2020. En priorité ceux issus de zones rurales ou de périphéries urbaines. « Cette dimension non partisane a été l’une des questions fondamentales. Nous devions être prêts à préparer tout le monde, sans distinction de conviction », explique Charlotte Rousseau. Pour elle, les bénévoles jouent un rôle de sherpas. « Nous accompagnons ces pépites jusqu’au bout, indépendamment du message qu’elles peuvent véhiculer, qui reste leur choix. »
Pour atteindre cet objectif, Tous élus a mis en place un parcours de formation entièrement gratuit en quatre phases. Les deux premiers volets sont accessibles en ligne : une websérie qui détaille le fonctionnement d’une mairie en neuf épisodes et un jeu pédagogique qui propose de mener une fausse campagne en sept défis. La troisième étape, elle, est réalisée en présence des participants. Durant des ”Rencontres de la relève”, les novices apprennent à convaincre ou à gérer les objections lors de séances intensives de coaching.
Enfin, l’association vient de lancer un programme de mentorat dans lequel des élus accompagnent les futurs candidats pour leur transmettre les ficelles du métier. Aujourd’hui, le mouvement compte près de 300 bénévoles et son dispositif a déjà touché autour de 2 500 personnes. 500 d’entre elles ont suivi le parcours de formation et ont rejoint ou créé une liste.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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