Avec 272 000 salariés recensés en France en 2017, les intermittents du spectacle sont suffisamment nombreux pour que Pôle emploi y dédie spécifiquement des agences. À Toulouse, sept personnes les accompagnent au quotidien. François Vergnes, le responsable d’équipe, revient sur le suivi particulier dont ils disposent.
Pour acquérir le statut d’intermittent du spectacle, et avoir notamment accès aux indemnités chômage, il faut justifier de 507 heures de travail sur 12 mois. Un critère qu’il n’est pas toujours facile de remplir pour les artistes, ouvriers ou techniciens. Pour les aider à l’obtenir ou à le garder, Pôle emploi a mis en place un accompagnement particulier, dans des agences dédiées. Celle de la Ville rose se trouve à Jolimont.
Là, sept conseillers suivent les demandeurs d’emploi. « Au total, nous recensons 5 000 inscrits au Pôle emploi Spectacle de Toulouse. Deux tiers d’entre eux disposent du statut d’intermittent et le dernier tiers regroupe des gens qui l’ont perdu et tentent de le retrouver, ou des demandeurs d’emploi classique qui souhaitent se réorienter dans le milieu du spectacle », précise François Vergnes, responsable d’équipe au Pôle emploi spectacle de Toulouse.
Tout l’enjeu est ici d’aider les artistes, ouvriers et techniciens du secteur à se professionnaliser et, ensuite, à trouver des cachets. Pour cela, l’agence Pôle emploi Spectacle a mis en place un accueil sans rendez-vous tous les matins afin d’assurer un meilleur accès à l’information. Mais l’accompagnement y est également personnalisé et adapté aux besoins de chacun.
En partenariat avec le Conseil régional, qui reste le principal financeur de formations, de nombreuses sessions professionnalisantes sont proposées. De la régie lumière au parcours artistique, en passant par la production, l’offre est relativement complète sur la plateforme meformerenregion.fr. Ces dernières peuvent être financées par l’Afdas, par la Région directement, ou par Pôle emploi.
Celui-ci organise également ses propres ateliers : « Ils permettent aux artistes de mieux appréhender des situations auxquelles ils ne sont pas formés. Par exemple l’utilisation des réseaux sociaux, la mobilité européenne pour les techniciens, ou encore la réalité du marché tout simplement », explique François Vergnes.
Ce qu’il appelle un “Club de chercheurs d’emploi” a même été créé afin d’armer les futurs intermittents aux écueils de la profession. « Pendant trois mois, des formateurs leur apprendront à acquérir et à perpétuer un réseau, ce qui reste primordial dans ce milieu. Mais aussi à se présenter, à passer des castings pour les comédiens, etc. », énumère le responsable d’équipe.
Et pour favoriser l’accès au recrutement, l’agence Pôle emploi Spectacle de Jolimont a même aménagé une salle pour permettre aux directeurs de casting de recruter les intermittents au sein même de sa structure : « Nous entretenons des relations privilégiées avec de nombreux directeurs de casting qui nous expliquent leur projet. Ainsi, nous pouvons cibler les candidats potentiels dans nos fichiers et leur permettre de se présenter. Nous organisons ce type de rencontres à peu près tous les 15 jours. »
Des appels à projets, les auditions et autres offres d’emploi régionaux relayés via la page Facebook de Pôle emploi Spectacle Toulouse, sur laquelle l’agence effectue une véritable veille à destination des intermittents.
Responsable d’équipe à l’agence Pôle emploi spectacle de Jolimont à Toulouse
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