Recette. En bout de chaîne, le consommateur est le dernier maillon à pouvoir agir pour limiter le gaspillage alimentaire. Pour cela, des changements dans les habitudes de consommation sont souvent nécessaires. Et à bien y regarder, ils sont plutôt faciles à mettre en place.
« Avant, j’avais tendance à jeter les aliments que je ne consommais pas ! » avoue Marie Hélard. Mais ça, c’était avant. Avant qu’elle ne s’investisse dans l’association Disco Soupe Toulouse ayant pour mission de sensibiliser sur le gaspillage alimentaire. « Aujourd’hui, si un fruit commence à pourrir, j’enlève les parties gâtées et je mange le reste », assure-t-elle. Un réflexe qui lui paraît maintenant banal mais que beaucoup ne font pas. Pourtant, ce sont de tels petits gestes qui permettent de réduire le gaspillage au quotidien.
À commencer par les courses. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) préconise d’établir une liste avant de partir. « Je fais le point de ce qu’il y a ou pas dans mon frigo et je sais ainsi ce que je dois acheter. Je ne reviens qu’avec le strict nécessaire, pas plus, pas moins », raconte Marie Hélard. « Je privilégie le marché ou les épiceries en vrac où je peux adapter les quantités en fonction de mes besoins, et j’y vais deux à trois fois par semaine pour ne pas stocker inutilement. » Ainsi, elle n’est pas très concernée par les dates de péremption et consomme toujours les aliments frais. Le mieux reste encore de concocter son menu pour sept jours et de faire sa liste de courses en fonction. C’est le meilleur moyen pour résister aux produits en promotions, vendus en paquets de 12 et qui ne seront finalement pas mangés parce que non-adaptés à la consommation habituelle.
Et pour la cuisine, même optique : « Je ne prépare que la quantité nécessaire », et toujours en prenant en compte la date de péremption des produits présents dans le frigo ou les placards. « Il est également conseillé d’utiliser d’abord les aliments entamés et de cuisiner ceux achetés en premier », précise l’Ademe. Cela évite de surcroît la traditionnelle question : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à manger ? » Le menu s’impose grâce à cette règle du “premier entré, premier sorti”. Petite astuce de rangement : positionner devant, les produits à consommer en priorité.
Si malgré tout, il y a des restes, pas de panique. Ils sont toujours réutilisables. « Soit en les faisant réchauffer tout simplement, soit en les intégrant dans un nouveau plat. Si des carottes vichy ou des courges cuites ne sont pas consommées, je les mets dans ma soupe », témoigne Marie Hélard. La congélation reste également un réflexe à acquérir pour prolonger la durée de vie des aliments.
Certains vont même jusqu’à cuisiner les pelures des légumes et des fruits pour ne rien gaspiller du tout. La jeune femme, de son côté, préfère bien rincer et ne pas éplucher « pour garder le maximum de vitamines… et bien sûr réduire le plus possible les parties inutilisées d’un produit».
– Épicerie Ceci & Cela : Une boutique de vrac qui permet de n’acheter que les quantités nécessaires. 7 rue Baour Lormian à Toulouse
– So Appli : Une application toulousaine qui aide à gérer ses placards et son frigo au plus juste.
– Capuchon de conservation : Ces socles en silicone permettent de garder plus longtemps les fruits et légumes entamés.
– Des courses au quotidien : Acheter un peu, tous les jours. Ainsi, pas de stock périssable.
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