Troisième lors du premier tour des élections municipales et qualifiée pour le second tour, Nadia Pellefigue a affiché ses exigences en vue d’une alliance avec l’écologiste Antoine Maurice. Elle souhaite prendre la tête de Toulouse Métropole.
Nadia Pellefigue, le 10 février 2020 ©PS
Avec 18,53% des suffrages recueillis au premier tour des élections municipales à Toulouse en mars dernier, Nadia Pellefigue est dans la position du potentiel faiseur de roi et elle le sait. Ce lundi 25 mai, à une semaine du dépôt des listes pour le second tour qui se tiendra le 28 juin prochain, la candidate socialiste a posé ses conditions à un éventuel rapprochement avec l’écologiste Antoine Maurice, à la tête de la liste participative Archipel Citoyen et arrivé en deuxième position avec 27,56 % des voix.
Rappelant que ce dernier a « a déclaré à de multiples reprises qu’il ne voulait pas que le futur maire soit aussi président de la Métropole », elle s’est positionnée en faveur d’une « gouvernance partagée » et d’une « union sur deux jambes : une écologique, et une économique ». En résumé, le fauteuil de maire pour Antoine Maurice, la présidence de Toulouse Métropole pour la cheffe de file du mouvement Une. Une proposition accueillie assez fraîchement par certains partisans de la liste citoyenne participative. « Si c’est pour qu’elle mène à la baguette les grands projets de la métropole, cela n’a que très peux d’intérêt pour nous », résume une militante écologiste qui a participé à la campagne d’Antoine Maurice. En guise d’argument de poids, Nadia Pellefigue laisse planer l’éventualité de maintenir sa candidature au second tour en cas de refus par Archipel Citoyen. « Si cette proposition n’est pas acceptée, nous en tirerons les conséquences. L’hypothèse existe », a lâché l’intéressée.
Avant d’exposer publiquement les enjeux de ce bras de fer qui se joue en coulisses, la candidate socialiste en a aussi profité pour relancer sa dynamique politique après la pause provoquée par la crise sanitaire. Dans une conférence de presse video de prés d’une heure et demie, elle a notamment délivré ses prescriptions pour l’économie toulousaine, avec une urgence principale, l’aéronautique. Une manière supplémentaire de légitimer sa place dans le couple qu’elle envisage de former avec Antoine Maurice.
Il reste désormais sept jours aux deux camps pour s’entendre. L’ex-maire PS Pierre Cohen (5,66%) a d’ores et déjà acté son rapprochement avec le candidat écologiste. Au jeu des mathématiques pures, cela reste toutefois insuffisant pour faire tomber le maire LR sortant Jean-Luc Moudenc (36,18%). De quoi conforter Nadia Pellefigue dans la fermeté de ses exigences…
Greg Boutillier
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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