La maison enfouie et bioclimatique de l’architecte Nicolas Eydoux
16 janvier 2020 - 07:01
Mi-serre, mi-terrier, la maison enfouie de l’architecte toulousain Nicolas Eydoux est un modèle atypique de construction bioclimatique. Thermiquement passif, ce projet est particulièrement économe en espaces verts.
© Nicolas EydouxEnfouie et tournée vers le ciel en même temps, la maison-taupinière de l’architecte toulousain Nicolas Eydoux intrigue les passants qui la découvrent, au détour d’une rue de Villeneuve-Tolosane, une commune à deux pas de Toulouse. « C’est un projet qui est né, il y a huit ans, d’une contrainte liée à la surface du terrain », se rappelle le concepteur de cet habitat hors du commun.
Son client, un ami de longue date, dispose d’une parcelle trop petite pour bâtir une maison sans se priver d’un véritable jardin. Qu’à cela ne tienne, Nicolas Eydoux prend le parti de s’affranchir de cette limite et de corser le défi en s’imposant une approche environnementale. Si l’on ne peut construire sur le terrain, qu’on le fasse dessous !
Une maison passive et bioclimatique
« La maison est composée d’une partie habitable enfouie, de 90 m², avec deux chambres et un grand séjour. En surface, une serre complète les espaces à vivre. En plus d’être pensée pour tirer profit du moindre rayon de soleil, cet espace exposé plein Sud sert de garage et de buanderie », détaille Nicolas Eydoux. Afin de baisser les coûts, celui-ci a eu l’idée de réaliser l’ossature de la bâtisse en recyclant trois containers maritimes. Réunis entre eux, ils ont été adaptés, renforcés, aménagés puis enterrés sous des buttes.
Un choix intéressant en matière d’isolation, grâce à l’inertie thermique du sol. La principale difficulté ? Minimiser le poids de la terre qui couvre l’habitation avec, par exemple, l’ajout de polystyrène dans les talus. « De grandes ouvertures apportent une lumière généreuse dans les pièces », assure l’architecte, qui a également dessiné une baie vitrée de plusieurs mètres. Un modèle de construction atypique offrant l’avantage de densifier le tissu urbain sans sacrifier les espaces verts.
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