Fin du suspense. La vice-présidente de la Région Occitanie, Nadia Pellefigue, annonce son intention d’être candidate aux prochaines élections municipales à Toulouse. Pour cela, elle crée son propre mouvement : Une Nouvelle Énergie (Une).
©R. BenoitUn à un, les candidats socialistes dévoilent leurs intentions. Après Claude Raynal et Romain Cujives, c’est au tour de Nadia Pellefigue d’annoncer sa volonté d’accéder au Capitole. Sauf que les deux premiers en passeront par des élections internes au Parti socialiste. La vice-présidente de la Région, elle, a choisi de ne pas y participer estimant qu’il était temps de dépasser le système des appareils politiques existants. « Aucun parti ne peut, aujourd’hui, prétendre rassembler et fédérer autour de lui. Le PS pas plus qu’un autre. Le fait que chacun d’entre eux fasse une désignation, dans son coin, sans parler avec toutes les forces progressistes, sans parler de projet commun, est, me semble-t-il, totalement décalé par rapport à ce que veulent les citoyens qui souhaitent un vrai changement. Je ne peux donc pas participer à un processus que je pense inadapté », lâche-t-elle.
Elle se lancera donc dans la campagne hors partis, même si elle précise être socialiste et vouloir le rester. C’est une union de la gauche plus large qu’elle imagine. Un rassemblement qui ferait fi des étiquettes politiques, laissant la porte ouverte à toute personne intéressée par sa démarche : « Je suis persuadée que nos citoyens ne veulent plus de cases et de schémas prédéfinis. Nous appelons donc tous ceux qui, forts de leurs convictions en faveur de l’environnement, de plus d’égalité et de justice sociale à nous rejoindre pour donner une nouvelle énergie à notre ville. »
Une Nouvelle Énergie, c’est le nom du mouvement que Nadia Pellefigue lance en même temps que sa course au Capitole. « Ce mouvement citoyen, composé de Toulousains issus d’horizons différents, a vocation à travailler sur un projet collectif et alternatif que j’incarnerai aux municipales. Je souhaite être la candidate des solutions », précise-t-elle. Une plateforme a d’ailleurs été mise en ligne (unepourtoulouse.fr) afin que chacun puisse participer aux groupes de travail thématiques. Par l’expertise de tous, elle souhaite construire un programme contributif, dont elle sera la porte-parole. Une méthode horizontale et non plus verticale.
« Si l’on veut qu’un projet réussisse, il faut désormais qu’il soit largement partagé et débattu. C’est l’un des enseignements de la crise de confiance démocratique actuelle », constate-t-elle. L’objectif : rompre avec les politiques initiées dans les années 1980.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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