Vidéosurveillance, présence policière, ciblage des jeunes « tentés par la délinquance », protection des femmes dans la rue et les transports… Pour Jean-Luc Moudenc, « la sécurité est la condition de la liberté ». Le candidat à sa réélection à la mairie de Toulouse a présenté quelques-unes de ses « mesures fortes » en la matière.
Après la saillie au conseil municipal contre ses concurrents de gauche qu’il jugeait « trop complaisants » vis-à-vis des violences qui émaillent les mouvements sociaux, et déclarant ne plus vouloir de « cette chienlit à Toulouse » , Jean-Luc Moudenc, le maire sortant de Toulouse, se positionne en champion des « valeurs de la république et de l’ordre républicain ».
Dénonçant un « climat de grande tension et la multiplication de la violence qui ne facilitent pas le débat démocratique », celui-ci a présenté, lundi 3 février, plusieurs « mesures fortes » censées favoriser « une vie plus harmonieuse », restaurer « l’identité d’ouverture de la ville » et « cultiver un art de vivre à la Toulousaine ».
« Nous avons fait beaucoup et plus qu’aucune autre municipalité en matière de sécurité », s’est félicité Jan-Luc Moudenc, qui souhaite déployer une centaine de caméras de vidéosurveillance supplémentaires dans l’espace public. En priorité dans les quartiers qui connaissent le développement le plus important, comme Saint Simon, Borderouge, La Vache, Lalande ou les Pradettes.
Des équipements que le maire de Toulouse juge « véritablement opérationnels pour les forces de l’ordre ». Une appréciation qui se fonde sur le nombre de réquisitions d’images par la police : 1700 en 2019 alors qu’elles n’étaient que de 70 en 2014. Suivant la même logique, le candidat de la liste Aimer Toulouse souhaite renforcer ce type de dispositif dans le réseau Tisséo afin de « réduire les zones blanches ».
Quelques jours après avoir fait voter la mise en place du Rappel à l’ordre au Conseil municipal (mesure de convocation solennelle par la Mairie), Jean-Luc Moudenc se propose de doubler le nombre de patrouilles de police municipale. Encore une fois, les quartiers hors du centre-ville seront les premiers concernés.
Constatant « un abaissement de l’âge de commission des délits » et « une délinquance récurrente dans certains lieux », le candidat envisage de créer une unité spécialisée qui pourra stationner durablement sur ces « points chauds ». Celle-ci sera chargée de cibler particulièrement les jeunes « tentés par la délinquance ». Formés au dialogue et à la médiation, ces agents coopéreraient avec d’autres services, notamment sociaux.
Par ailleurs, afin de protéger les habitants les plus fragiles, la police municipale fera également acte de présence devant les écoles ou dans les restaurants et les clubs de seniors. Une proximité renforcée avec la population qui devrait permettre aux personnels mobilisés, selon Jean-Luc Moudenc, de « donner des conseils » et de « recueillir des informations » auprès des citoyens.
Pour s’attaquer à la question de la sécurité des femmes dans l’espace public, le Maire de Toulouse envisage de créer des services d’arrêt à la demande, la nuit, pour les usagères qui prennent le bus seules.
Enfin, il s’est engagé à ce qu’il n’y ait plus aucune femme isolée vivant dans la rue d’ici à l’hiver prochain. Que ces dernières soient accompagnées d’enfants ou non. Un objectif que le candidat juge « réaliste », car il ne concernerait qu’un peu plus d’une vingtaine de personnes, et qu’il espère concrétiser en mobilisant davantage de partenariats avec les bailleurs sociaux.
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