Sécurité, tranquillité, mobilité. Lors de sa conférence de presse de rentrée, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc a présenté la feuille de route politique qu’il compte suivre jusqu’à la fin de son mandat.
On pourrait qualifier de ”normale” la conférence de presse de cette rentrée de Jean-Luc Moudenc. Pour une fois, la crise sanitaire n’en n’a pas été l’objet principal. Au contraire, le maire de Toulouse estime que « nous sommes en train d’en sortir », que « les Toulousains ont été très largement civiques : ils ont compris les enjeux de la vaccination, pour eux et pour les autres ». C’est justement aux habitants de la Ville rose qu’est destinée la nouvelle feuille de route de Jean-Luc Moudenc. Alors que son précédent mandat était celui des grands projets, celui-ci sera consacré au mieux vivre. Avec un nouveau logo en forme de cœur et un nouveau slogan : ”Aimer vivre à Toulouse”. Pour « ce deuxième paragraphe » que débute l’équipe municipale, il est question de qualité de vie, de mobilité douce et surtout de sécurité.
« Nous n’accepterons pas qu’une petite minorité vienne pourrir la vie des Toulousains », martèle l’édile. C’est ainsi qu’il portera de 350 à 450 les effectifs de la police municipale d’ici la fin de la mandature. Que le nombre de leur patrouille sera doublé. Et qu’elle disposera de permanences dans chaque quartier, « afin que les Toulousains puissent dialoguer directement avec leur police ». Autant de mesures qui doivent permettre de « mettre en œuvre des opérations de pacification de certaines places où se sont concentrées les nuisances », avertit Jean-Luc Moudenc. Des lieux où la présence des caméras de vidéo-surveillance sera renforcée. La municipalité en installera une centaine de plus ces cinq prochaines années, pour un total de 554. Notamment dans les quartier de la Faourette, Bordelongue, Arènes, Sept Deniers ou Guilhemery.
Ce tour de vis sécuritaire s’accompagnera de mesures pour rendre la vie dans les quartiers plus « facile, sympathique, pratique, agréable, où l’on retrouve la douceur des villages », selon les termes du maire de la Ville rose. « Plus de la moitié des investissements de ce mandat y sera consacrée ». Chaque quartier se verra doté d’une Maison de santé, « pour éviter les déplacements, faciliter la prise de rendez-vous et lutter contre les déserts médicaux ». De nouveaux marchés de plein vent verront le jour, comme, prochainement à Guilhemery ou sur la place Héraclès. De nouveaux commerces aussi, notamment à la Cartoucherie et à Montaudran. Jean-Luc Moudenc annonce, par ailleurs, la réhabilitation de 180 logements par le bailleur social Toulouse Métropole Habitat, la création de nouveaux jardins partagés, la poursuite de son plan ”100 000 arbres pour Toulouse” et la construction de plusieurs bâtiments scolaires, à Lalande l’an prochain, à Lardenne et La Salade en 2023 et à Saint-Simon en 2024. « Nous sommes la grande ville française la plus ambitieuse en matière d’éducation », se targue le maire.
Parce que, Jean-Luc Moudenc constate que « le vélo redevient un moyen de transport populaire et ouvert à tous », il va doubler le budget qui lui est alloué. « C’est la première fois que les moyens sont fixés à cette hauteur-là ». Il s’agira d’abord de sécuriser les parcours cyclables existants. Le maire cite, entre autres, l’aménagement de pistes aux Sept-Deniers, Trois-Cocus, Minimes, Barrière de Paris ou au Grand-Rond. Ensuite, le réseau devra se développer, avec pour objectif de connecter les quartiers et les communes de l’agglomération, d’atteindre la « non discontinuité ». Enfin, pour inciter à la pratique du vélo, un service de location moyenne durée sera mis en place et la flotte des Vélô Toulouse sera renouvelée, plus moderne et, en partie, électrique. En outre, un code de la rue sera mis en place, « pour que les différents mode de transport puissent cohabiter de manière plus sereine » et la vitesse maximale des véhicules sera ramenée, à terme, à 30 km/h sur 80% du territoire de la Ville rose. « Les rues doivent appartenir à ceux qui y habitent plutôt qu’à ceux qui y passent », résume le maire.
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