Dans la lettre de déclaration de candidature envoyée aux Toulousains par Jean-Luc Moudenc, il annonce partir au combat sans investiture officielle. Les partis politiques ne seront toutefois pas absents de sa liste. Les négociations se poursuivent avec LREM tandis que le soutien de LR est tout acquis.
« Je souhaite rassembler. Porter un projet toulousain pour les Toulousains. C’est pour cela que je n’ai sollicité aucune investiture. » Jean-Luc Moudenc a été clair, il ne veut pas partir dans ce « combat ardu au résultat incertain » avec une étiquette sur le dos. Pour autant, s’il poursuit sa démarche entamée en 2013 d’inclure 50 % de citoyens non encartés sur sa liste, il assure que les partis ont un rôle important à jouer et qu’ils sont les bienvenus « selon les règles fixées ».
Ainsi, le maire sortant a laissé aux différents mouvements politiques désireux de soutenir son projet et sa liste « Aimer Toulouse », jusqu’au 30 octobre pour se déclarer. Ils auront jusqu’au 1er décembre pour proposer des candidats et la liste définitive sera arrêtée avant Noël. « Je vois naturellement les partis qui composent la majorité actuelle, s’ils le souhaitent, rejoindre ce projet », a-t-il précisé. Cela inclurait donc LREM, « avec qui les discussions sont lancées » et qui compte aujourd’hui cinq élus.
« Il n’y a pas de tension concernant la présence de LREM sur la future liste. Je suis membre des Républicains et fidèle à ma famille », a ajouté Jean-Luc Moudenc. Alors que le parti n’a pas encore désigné son président au niveau national, Laurence Arribagé, présidente des Républicains 31, est sur la même ligne. Elle confirme que « « LR sera partie intégrante de ce projet, comme nous le sommes depuis 2014 », mais reprend les propos de Christian Jacob, candidat à la présidence des Républicains, sur le fait qu’il n’y aura pas d’accord national entre LR et En Marche. « Il a cependant assuré qu’il ne viendrait pas se mêler de ce qui se passera en local. Les partis sont aujourd’hui affaiblis. Vouloir partir seul, c’est prendre le risque de perdre », juge Laurence Arribagé. Une position qu’elle souhaite adopter sur l’ensemble du département de la Haute-Garonne.
À six mois du scrutin, Jean-Luc Moudenc s’est par ailleurs affiché comme le candidat du « pragmatisme » et de « l’équilibre », « défenseur des valeurs républicaines » face au danger « du populisme nourri par l’idéologie, du dogmatisme de la coalition rouge-verte des ultras » d’un Archipel Citoyen qu’il n’a jamais nommé.
Paul Périé
La rédaction
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