Premiers retours du tirage au sort, ralliements politiques et émergence des premiers grands axes programmatiques, le collectif Archipel Citoyen se structure en vue des prochaines municipales.
©DR« À Toulouse, quelque chose de nouveau est en train de se passer… », arguent les porte-paroles d’Archipel Citoyen, le collectif engagé dans les prochaines élections municipales. Pour promouvoir le renouvellement démocratique, les membres du mouvement ont élaboré une méthode innovante de constitution de leur programme et de leur liste.
Le premier sera composé de 16 grands enjeux, répondant aux trois priorités identifiées en ateliers collaboratifs, à savoir l’urgence démocratique, sociale et environnementale. :
– S’inscrire dans la dynamique d’un réseau international de villes en transition
– Pour une ville qui protège et qui accompagne tout au long de la vie
– Fabriquer avec les habitants, la ville de demain en répondant aux enjeux environnementaux
– Mieux respirer à Toulouse
– Pour impulser et accompagner des transitions économiques répondant aux urgences écologiques, sociales et démocratiques
– Le sport partout, par tous, pour tous et pour toutes
– Pour le vivre-ensemble en sécurité : une action de proximité basée sur la prévention, la médiation et l’aménagement de l’espace public
– Une ville qui émancipe : favoriser la création et la diffusion pour une culture effervescente
– Pour un fonctionnement municipal et métropolitain coopératif et inclusif, vers la démocratie permanente
– Assurer un logement sain, abordable et accessible à tous
– Pour une ville juste et solidaire : garantir l’accès aux biens communs, inclure par l’emploi et redistribuer la richesse
– Se déplacer efficacement et limiter la pollution : des transports accessibles à tous et respectueux de l’environnement
– Pour une ville et une métropole sobres, renouvelables et résilientes : préserver les biens communs et les ressources
– Pour une métropole capable d’alimenter sa population de manière saine et locale
– Un engagement contre toutes discriminations et exclusions
– Pour reconstruire des équilibres démographiques et économiques.
« Nous parlons volontairement d’axes et non de propositions, car nous souhaitons que ce programme soit coconstruit avec les Toulousains, encore pendant le mandat. Bien sûr, nous serons pragmatiques et annoncerons des objectifs concrets pour des projets à court terme. Mais, pour le reste, la concertation avec les citoyens restera ouverte, par exemple concernant la troisième ligne de métro », explique Maxime Le Texier, l’un des porte-paroles du collectif.
Quant à l’élaboration de la liste, les 69 places seront attribuées suivant plusieurs procédés. D’abord, par tirage au sort, pour assurer la mixité sociale. « Nous avons envoyé 1 000 courriers à des Toulousains inscrits sur les listes électorales. Pour l’heure, huit femmes et trois hommes ont répondu favorablement », précise Maxime Le Texier. Cela permettra à terme de sélectionner 23 personnes prêtes à s’engager auprès d’Archipel Citoyen dans la course au Capitole. Les 46 autres colistiers seront choisis au travers d’un vote sur Internet. Certains se présentent volontairement à cette investiture (candidatures ouvertes jusqu’au 8 septembre), d’autres sont plébiscités par un tiers. Ceux qui obtiendront le plus de soutiens intégreront la liste finale.
Si certaines formations politiques ayant annoncé leur ralliement se soumettent à ces méthodes de désignation comme Europe écologie-les Verts (qui alignent 10 représentants) ou l’association Toulouse Idées Neuves lancée par Romain Cujives (qui en mandate 12), pour d’autres, cela s’avère plus difficile. « Nous sommes encore en discussion avec Génération.s et Nadia Pellefigue qui adhèrent à nos principes mais à qui le mode de sélection des candidats ne convient pas », concède Caroline Honvault, porte-parole d’Archipel Citoyen. Quant à La France Insoumise et à Place Publique, pleinement engagées dans la démarche, les référents n’ont pas été communiqués.
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