À l’occasion de son retour sur la scène politique toulousaine, Antoine Maurice, à la tête de la liste Archipel citoyen aux municipales, a critiqué la gestion de la crise sanitaire par l’équipe de Jean-Luc Moudenc et fait des propositions pour faire face à ”l’après”.
Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel citoyen. Crédit : ACAntoine Maurice dégaine le premier. Qualifié au premier tour des municipales à Toulouse, la tête de la liste Archipel citoyen lance la campagne du second : « S’il est fixé en juin, tant mieux. Mais ce qui importe c’est qu’il ait lieu, et sans risques sanitaires. » Il assure que « les conditions du rassemblement de la gauche sont toujours réunies » et que les discussions ont déjà repris avec certains de ses alliés, en l’occurrence Nadia Pellefigue. Dans l’éventualité où le Conseil d’État déciderait qu’il faut organiser de nouvelles élections, le candidat estime que « grosso modo, les choses bougeraient peu. Ou alors, en notre faveur, la crise ayant renforcé la légitimité de notre mouvement ». Pour lui, le programme d’Archipel citoyen pour « une autre ville » colle aux circonstances actuelles. En termes de mobilité, de solidarité avec les plus vulnérables ou « de la mise en œuvre de politiques d’anticipation, sur un temps relativement long, qui nous permettent de nous adapter et d’accompagner un changement de société ».
C’est à ce moment-là que les coups commencent à pleuvoir sur Jean-Luc Moudenc, dont Antoine Maurice situe la vision du monde « dans les années 1980 ». Il identifie des ratés dans sa gestion des événements récents. Qu’il s’agisse d’aide aux familles, pour lesquelles « le chèque alimentaire que nous avions proposé n’a été que partiellement mis en place » ou des sanitaires municipaux, « qui sont restés fermés pendant deux mois ». De la reprise des cours : « Toulouse est la seule grande ville qui n’a pas rouvert toutes ses écoles. Les équipes étant sous-dimensionnées, conséquence du non-remplacement des agents partis à la retraite et d’une politique de réduction des services publics. » Ou de l’accès au savoir et à la culture, avec « l’absence de masque pour le personnel des bibliothèques qui empêche leur réouverture » et des associations artistiques fragilisées, « condamnées à une double peine, après la réduction de leurs subventions ». Antoine Maurice réclame la création d’un fonds spécifique pour les soutenir.
Il demande également, avec insistance, à l’opérateur de transport en commun Tisséo, de distribuer à ses usagers des masques de protection, dont le port est obligatoire. Par ailleurs, Antoine Maurice se félicite de la démarche de Jean-Luc Moudenc, qui a aménagé de nouvelles voies réservées aux modes de déplacements doux. Mais il propose d’aller plus loin, en multipliant les axes concernés et employant la force publique pour faire respecter la circulation. Il est enfin question d’accompagner les petites entreprises et les commerçants, notamment de l’hôtellerie et de la restauration, en travaillant de concert avec la Région, qui a davantage de compétence en matière économique. Et « d’être aux côtés des salariés de l’aéronautique, qui sont à l’aube d’une crise sans précédent ». La tête de liste Archipel citoyen annonce qu’une consultation aura lieu prochainement sur l’avenir de cette industrie et la manière dont Toulouse peut « sortir de sa dépendance ». Une série de conférences en ligne est également au programme, « avec des acteurs locaux et nationaux, à propos des enjeux économiques, sociaux et écologiques de demain. »
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