Dans la dernière ligne droite avant le second tour, Archipel Citoyen entend démontrer que l’écologie n’est pas une contrainte, mais une chance. Pour l’économie, notamment.
À six jours du scrutin et au lendemain de la restitution des 150 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, Archipel Citoyen a tenu à remettre au centre du débat un thème qui est au cœur de l’ADN du mouvement. Et face aux critiques de la droite qui qualifie depuis ce week-end les mesures préconisées par les citoyens tirés au sort de « contraintes » « sans conscience des réalités économiques », Antoine Maurice persiste et signe : « la punition, ce n’est pas l’écologie mais l’absence d’écologie ».
Fustigeant l’inaction de leur adversaire et maire sortant Jean-Luc Moudenc, « à la tête d’un front anti-climat constitué de LR et LREM », le candidat et ses colistiers entendent démontrer que l’écologie est au contraire une chance. Et en premier lieu pour l’économie. Parmi les propositions phares d’Archipel Citoyen figure notamment le développement d’emplois-climat dans des filières aussi diverses que la rénovation thermique des logements, l’agriculture, le recyclage, l’énergie ou les transports.
« Des emplois de qualité, porteurs de sens et non délocalisables », précise Antoine Maurice, pour qui la transition écologique doit être au cœur de la diversification de l’économie toulousaine, menacée par la crise de l’aéronautique. Un budget de 66 millions d’euros est notamment prévu pour la rénovation thermique des logements. « Cela à équivaut à 2000 appartements par an sur le mandat et nous avons estimé les retombées économiques de ce plan à 170 millions d’euros », appuie François Piquemal, colistier spécialisé sur le sujet.
Lier économie et écologie, ce sera aussi l’ambition du plan d’anticipation des crises à venir que la liste souhaite mettre en place. « L’épidémie de Covid-19 a montré la vulnérabilité du territoire. Relocaliser au maximum l’économie est une condition indispensable pour anticiper de futures crises », assure Hélène Cabanes, autre colistière issue des rangs d’EELV.
Autonomie alimentaire, végétalisation de la ville, urbanisme, mobilité, lutte contre les pollutions…Sur tous ces sujets, Archipel Citoyen, dont chaque décision sera soumise à son impact environnemental en cas de victoire, assure avancer des propositions concrètes et financées, en opposition à la « communication de Jean-Luc Moudenc basée sur l’éco-blanchiment ».
Et comme symbole de la différence entre ces deux visions, Antoine Maurice a rappelé son souhait de substituer au réaménagement du quartier Matabiau, anciennement baptisé Teso, le projet Terra, lieu participatif dédié à la culture d’une « écologie protectrice, heureuse et populaire ».
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