Signataires de l’appel pour une liste unitaire de gauche aux municipales dès le premier tour, plusieurs formations politiques dont Génération.s sont plus déterminées que jamais à réunir tout le monde autour de la table. Malgré tous les obstacles qui peuvent subsister entre PS et Archipel Citoyen, aucun n’est insurmontable affirment-ils.
Isabelle Hardy, Pierre Cohen et Thierry Cotelle.« Nous ne nous résignons pas à l’idée qu’il ne soit pas possible de constituer une liste unitaire pour représenter une alternative à la politique de Jean-Luc Moudenc », présente Thierry Cotelle, conseiller régional et signataire de l’appel lancé par plusieurs formations (Générations.s, Gauche républicaine et socialiste, Gauche démocratique et sociale) pour une liste commune en vue des municipales. Un texte qui a reçu près de 500 soutiens officiels à ce jour. Alors qu’Archipel Citoyen a publié ce jeudi 3 octobre le nom des 100 candidats retenus à l’issue de la phase de vote sur Internet, les promoteurs de l’appel sont bien décidés à parvenir au rassemblement des forces de gauche dès le premier tour. Une condition indispensable de succès.
« Que ce soit en 2001, en 2008 ou en 2014, tous ceux qui ont fusionné entre les deux tours ont perdu. C’est une question de cohérence, il ne faut pas donner l’impression de composer en urgence pour des raisons électorales », constate l’ancien maire Pierre Cohen. De même, ceux qui se posent en réconciliateurs estiment que face au libéralisme destructeur, l’unité est désormais une attente forte de la population, notamment exprimée à l’occasion des dernières européennes.
Si deux blocs – PS et PRG d’un côté, Archipel Citoyen de l’autre – semblent s’éloigner, Isabelle Hardy, présidente du groupe Génération.s au conseil municipal, affirme que « des convergences fortes existent dans les projets de chacun ». « Le temps où un parti hégémonique décidait unilatéralement la répartition des places dans une liste est révolu. Le PS doit faire partie du rassemblement mais il n’est plus en état de dire : c’est derrière moi ou rien. Personne ne l’est », confirme Pierre Cohen.
Concernant Archipel Citoyen, « véritable valeur ajoutée en termes de modèle de gestion d’une municipalité » selon l’ancien maire, le blocage réside à ce jour sur l’articulation entre les citoyens et les partis politiques.
« Le PS n’est plus en état de dire : c’est derrière moi ou rien »
En clair, Génération.s souhaiterait qu’Archipel désigne ses candidats tout en laissant des places aux autres formations dont le nombre serait discuté d’égal à égal entre tous. « Il ne s’agit pas de négocier le bout de gras mais de respecter l’identité de chacun et tout le travail d’opposition qui a été fait depuis cinq ans », poursuit Pierre Cohen. Questionnés sur la position qu’ils adopteraient en cas d’échec, les signataires de l’appel refusent d’envisager l’hypothèse et soulignent que les représentants d’Archipel Citoyen sont toujours ouverts au dialogue. « La campagne sera très courte, il reste du temps. On y arrivera », lance Thierry Cotelle.
Commentaires
Xabi! le 19/01/2025 à 15:39
Génération.S est à la traîne ... Les partis sont à la traîne ... Archipel Citoyen constitue déjà un rassemblement des "forces de gauche" (en-dehors des partis, puis rejoints par quelques partis (EELV, FI, PP, et autres dissidents du PS) qui se sont rendus compte du réel besoin de ravaler leurs egos).
Archipel Citoyen fédère les énergies des toulousain·es désireux·ses de changement au-delà des partis, lesquels ne représentent plus que quelques poignées de "militants".
Si Mr Pierre Cohen n'avait pas un tél égo, il l'aurait compris depuis longtemps ... tant pis pour lui ! Certains membres de Générations.S l'ont compris eux/elles, et ont déjà rejoint Archipel Citoyen ! ...
Mr Cohen et ses ami·es ont déjà eu la Mairie pendant 6 ans, ils/elles ont été dans l'opposition pendant 6 ans encore ... 12 ans à la Mairie : il est temps de laisser la place à de nouvelles personnes, à de nouvelles idées, et surtout à des élu·es qui ne seront que des manadaté·es par les toulousain·es, chargé·es d'appliquer un vrai programme social/écologique/solidaire/humaniste décidé par les habitant·es dans le cadre d'un fonctionnement en démocratie directe & permanente.