Suite à la publication de l’évaluation des propositions des principaux candidats aux élections municipales par le Réseau action climat, qui la place au premier rang national, Nadia Pellefigue se présente en source d’inspiration pour ses concurrents.
Pour le Réseau action climat qui réunit une soixantaine d’associations de défense de l’environnement (France nature environnement, Greenpeace, Alternatiba, etc.), Nadia Pellefigue est la candidate dont le programme offre le plus de garanties pour lutter contre le dérèglement climatique et engager la transition énergétique. En effet, le collectif vient de publier, ce mardi 3 mars, une synthèse où il analyse les propositions d’une centaine de listes candidates aux élections dans les 10 communes et métropoles françaises les plus émettrices de gaz à effet de serre.
À Toulouse, la liste Une nouvelle énergie (Une), de Nadia Pellefigue, devance, d’une large tête, les trois autres prétendants évalués. Un comparatif partiel, donc, puisque seuls les programmes de Pierre Cohen, Antoine Maurice et Jean-Luc Moudenc ont été également pris en compte. La candidate socialiste peut également s’enorgueillir d’avoir obtenu le meilleur score national avec une appréciation favorable sur l’intégralité des “10 mesures structurantes” examinées abordant les questions de mobilité, de logement, d’alimentation ou de la défense de la filière agricole. « Le résultat de longs mois de travaux où nous avons associé des citoyens et de nombreux experts et qui ont permis d’aboutir à un projet cohérent, crédible et ambitieux », se félicite Nadia Pellefigue avant de faire remarquer que certaines listes voisines semblent lorgner sur sa feuille de route.
La première attaque de la candidate est à l’attention d’Archipel Citoyen, la liste conduite par Antoine Maurice. En effet, Nadia Pellefigue s’est dite surprise de « retrouver la totalité de ses propositions en matière de transport », qu’elle avait présentées le 17 octobre dernier, lors de la conférence donnée, ce mardi 3 mars, par Archipel Citoyen. La tête de liste de Une souligne notamment la reprise de son idée de Plan d’urgence pour les mobilités et le revirement de position de la liste citoyenne qui, selon elle, s’est rangée à son avis sur les sujets de la troisième ligne de métro et de la mise en place de la tarification sociale des transports en commun.
« Visiblement, nous sommes inspirants », se félicite la candidate qui appelle les électeurs à « préférer l’original à la copie » sur les questions de la transition climatique et des mobilités. « Gouverner c’est choisir. Pas prendre des décisions ou ajuster, à 100 ou 200 personnes dans une salle, un programme qui a été adopté démocratiquement quelques mois auparavant », critique Nadia Pellefigue en référence au projet de gouvernance d’Archipel citoyen.
De manière générale, Nadia Pellefigue reproche à ses principaux rivaux de « camoufler leurs positions ou ce qu’ils sont ». Une critique qui vise à nouveau la liste incarnée par Antoine Maurice, mais également celle du maire sortant Jean-Luc Moudenc, Aimer Toulouse. « Depuis le début, nous assumons qui nous sommes avec transparence. Nous refusons de prétendre que nous ne sommes que des citoyens et de crier haro sur les partis », commence la candidate socialiste qui se dit gênée qu’Archipel Citoyen semble « avoir honte de la présence de La France insoumise en son sein ».
À droite, elle reproche à la liste de Jean-Luc Moudenc, membre du parti Les Républicains, de se revendiquer sans étiquette. Mais aussi d’accueillir « des personnes qui ont défilé avec la Manif pour tous ou qui s’affichent avec leur écharpe dans des cérémonies religieuses. Un comportement qui ne fait pas honneur à la république dans ses règles de laïcité ». Nadia Pellefigue vise, ici, Jean-Michel Lattes et Jean-Baptiste de Scorraille, deux colistiers du maire sortant.
Le cas de Pierre Cohen est, lui, balayé par Claude Raynal, colistier de Nadia Pellefigue, d’un appel à lire l’article de nos confrères de Médiacité qui, sur la base de témoignages de membres de génération, discrédite « sa sincérité à vouloir rassembler la gauche ».