À la tête de la liste Une (PS-PC-PRG), Nadia Pellefigue met toutes ses forces dans la dernière ligne droite des municipales. Il lui reste une semaine pour faire mentir les sondages.
« Gagner, c’est possible », veut croire la candidate de la liste Une (PS-PC-PRG). Vu la troisième place sur le podium du premier tour que lui prédit le dernier sondage, Ifop/Fiducial, Nadia Pellefigue aborde la fin de la campagne municipale avec l’impérieuse nécessité de convaincre les Toulousains : « Il peut encore se passer beaucoup de choses », assure-telle. Porte-à-porte, distribution de tracts dans les boîtes aux lettres, aux ronds-points et aux sorties de métro, « balades urbaines » à la rencontre des habitants, le mouvement jette toutes ses forces dans la bataille. « Cette semaine est cruciale dans la détermination du choix des électeurs », rappelle-t-elle, en s’appuyant sur une étude d’opinion d’Odoxa publié par le Figaro le 26 février qui indiquait que plus de 4 Français sur 10 étaient toujours indécis, à 17 jours du scrutin.
Nadia Pellefigue courra cette dernière ligne droite avec un handicap par rapport à ses adversaires : elle ne tiendra pas de rencontre publique. Dès vendredi soir, elle annonçait sa décision d’annuler celui initialement prévu ce mardi 10 mars à la Salle Jean-Mermoz, afin de limiter la propagation du coronavirus. « Pourtant, j’adore ces moments de communion militante et je gagne généralement des points dans l’exercice oratoire. Cela a été un choix difficile à faire ». Certains le critiquent, un membre d’Archipel Citoyen évoquant ce week-end « un suicide politique »… « Je ne suis pas dans cette sorte de petits calculs. Je ne m’amuse pas. Diriger la quatrième ville de France, cela appelle à prendre ses responsabilités ». C’est un meeting à huis clos qu’elle donnera donc, ce mardi 10 mars, à 20 h 30, sur les grandes plateformes en lignes (Facebook, Twitter, Periscope, YouTube, etc.), « d’un genre totalement nouveau, directement chez les Toulousains ».
En revanche, il n’est pas question pour la candidate de demander le report du scrutin. « Au grand jamais, cela ne ferait qu’amplifier les craintes ». Un sondage Ifop publié par 20 minutes, ce lundi 9 mars, indique que 28 % des Français envisagent de ne pas aller voter à cause du coronavirus.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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