À l’image de Toulouse, où Europe écologie-les Verts a fait le choix de faire partie de la dynamique d’Archipel Citoyen, les Verts n’ont pas l’intention de présenter partout des listes en leur nom aux prochaines municipales. Une position qui s’inscrit dans une logique de projet selon eux.
Avec 13,5 % des votes au scrutin européen de mai dernier pour la liste menée par Yannick Jadot, Europe écologie-les Verts (EELV) s’est affirmé comme la troisième force politique en France. Devant ce résultat, on peut donc s’étonner de voir qu’EELV ne présentera pas de liste en son nom aux municipales dans la Ville rose. Pour Antoine Maurice, élu d’opposition à la mairie de Toulouse et porte-parole des Verts au sein du mouvement Archipel Citoyen, « il s’agit au contraire d’une forme de continuité.
Archipel Citoyen permet de rassembler autour des valeurs que nous défendons, à savoir la transition écologique, le renouvellement démocratique et la solidarité. Il n’y avait pas de raison que le résultat des Européennes nous fasse changer de stratégie. » Antoine Maurice rappelle que l’enjeu de ces deux scrutins est bien différent et affirme qu’en rejoignant cette dynamique, EELV répond à une préoccupation environnementale exprimée par les citoyens au niveau local : « Le message des Européennes n’était pas non plus celui d’un enfermement purement partisan. Et la visibilité de l’écologie comme de notre mouvement est réelle au sein d’Archipel Citoyen. »
À écouter l’élu, EELV privilégie donc le projet aux étiquettes et c’est aussi la stratégie adoptée dans l’ensemble de l’agglomération toulousaine. « Ce que nous défendons, c’est l’écologie politique, avec tout ce qu’elle englobe », résume Christine Arrighi, secrétaire régionale d’EELV en Occitanie Midi-Pyrénées. « Partout où cela est possible, nous conduirons des listes qui portent cette ambition-là. » La responsable cite notamment Balma et Plaisance-du-Touch où Yannick Bourlès et Pascal Barbier sont déjà lancés dans la campagne.
Pour les autres communes, rien n’est encore arrêté et cela se fera en fonction des situations locales. « Nous serons très pragmatiques. S’il y a une possibilité de coconstruire un projet écologiste avec d’autres, sans forcément mener la liste, nous les soutiendrons. Mais l’alliance se fera autour d’un programme plutôt que de logiques partisanes. Nous serons très exigeants par rapport à cela », assure Christine Arrighi. Selon elle, seul un projet qui corresponde aux réalités quotidiennes peut redonner confiance dans la chose politique, au-delà des étiquettes.
Antoine Maurice ajoute que l’idée est « d’organiser une coordination métropolitaine afin de conduire un projet d’ensemble cohérent » pour Toulouse Métropole. Un sujet qui sera notamment abordé lors des Journées d’été d’Europe écologie-les Verts qui ont lieu cette année à Toulouse, du 22 au 24 août.
Paul Périé
La rédaction
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