La liste d’Archipel Citoyen, déposée ce mardi 2 juin, pour le deuxième tour des élections municipales toulousaines comprend près d’une vingtaine d’ex-colistiers de Nadia Pellefigue (UNE) et de Pierre Cohen (Pour la cohésion).
Il aura fallu attendre la date limite de dépôt des listes du deuxième tour des municipales pour qu’ils se mettent d’accord. Il faut dire que réunir sous une même bannière, celle d’Archipel Citoyen, des membres du parti socialiste, de Génération.s, des Verts, du Parti communiste ou de la France Insoumise n’était pas une tâche aisée. « Jamais il n’y a eu un tel rassemblement de l’écologie et de la gauche toulousaine », se félicite Antoine Maurice, qui est à sa tête, après avoir recueilli 27,6 % des voix au premier tour.
Il remercie Nadia Pellefigue (UNE), troisième du premier tour avec 18,5 % des suffrages, de soutenir sa liste, bien qu’elle se soit retirée de la course au Capitole, ce lundi 1er juin. Dans les raisons de son départ figure l’absence de garantie pour elle d’obtenir la présidence de la Métropole : « C’est une question qui ne se posera qu’à l’issue du scrutin, en concertation avec les équipes municipales des 37 communes », explique à nouveau le candidat. 12 des colistiers de Nadia Pellefigue font donc leur entrée dans la liste d’Archipel Citoyen, parmi lesquels le communiste Pierre Lacaze et les socialistes François Briançon ou Claude Raynal, qui se réjouit : « C’est vraiment chouette ! C’est une gauche ambitieuse et sereine qui va prendre le pouvoir à Toulouse. Antoine Maurice a quelquefois été moqué, y compris par moi, et je le félicite d’avoir tenu son cap ». Ainsi que six colistiers de l’ancien maire Pierre Cohen (Pour la Cohésion), qui avait obtenu un score de 5,7 % au premier tour, dont Isabelle Hardy, en sixième position.
Aux critiques de la majorité sortante sur la cohésion de cette union, Antoine Maurice répond : « Nous ne masquons pas nos différences : elles nous servent à bâtir un projet commun alternatif à celui de Jean-Luc Moudenc, qui nous enferme dans le siècle passé. » Quant au « danger » que ferait peser, selon l’actuel maire, la participation à la future équipe municipale de membres de la France Insoumise, son adversaire rétorque que « lorsqu’on regarde la fragilité du commerce de proximité, les bouchons, le réseau du métro qui n’a pas avancé ou la pollution, le vrai risque pour la ville est de garder Jean-Luc Moudenc à sa tête. »
Crises sanitaires et sociales oblige, tous préviennent que le projet présenté par Archipel Citoyen va évoluer. « Une fois élu, il faudra faire un état des lieux financiers de la mairie, de la métropole et de Tisséo et procéder à des ajustements. On ne mesure pas les conséquences de l’impact du coronavirus », constate Antoine Maurice. Isabelle Hardy confirme que « les priorités ne sont plus les mêmes ».
La rédaction
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