Alors que les militants du Parti socialiste s’apprêtent à élire leur chef de file chargé d’organiser le ”rassemblement de la gauche”, Nadia Pellefigue, cocandidate au poste avec Claude Raynal, fait le point sur son projet pour Toulouse et sur sa stratégie en vue des municipales de 2020.
C’est demain, samedi 29 juin, que les militants du Parti socialiste désigneront leur chef de file pour les élections municipales de 2020. Celui-ci aura la charge d’incarner la double volonté d’alternance politique et de rassemblement des forces de gauche. Un vote qui devrait, sauf surprise, investir le duo Nadia Pellefigue et Claude Raynal.
Mobilité, pouvoir d’achat, urbanisme… Près de 150 sympathisants du mouvement Une nouvelle énergie (Une), créé par Nadia Pellefigue, ont participé, pendant trois mois, à des ateliers thématiques visant à élaborer un projet. 144 propositions ont émané de ces rendez-vous.
Parmi toutes les suggestions, se dégage une mesure phare : la création d’un bouclier végétal pour la ville. S’inspirant d’initiatives existantes, les participants préconisent le désasphaltage des places et cours d’école et une végétalisation massive de la métropole. Et un projet symbolique : les Portes de Toulouse.
Pour permettre l’intermodalité et favoriser l’usage du vélo, l’équipe de Nadia Pellefigue a imaginé de construire des lieux de stationnement sur la rocade aux niveaux des entrées de la ville. Entièrement végétalisées, ces portes monumentales signeraient l’engagement de Toulouse « sur la question de la transition des mobilités et environnementale », précise la fondatrice de Une, qui s’est engagée, pour ne pas interrompre le développement de la ville, à ne pas abandonner sèchement les projets à l’étude, comme la troisième ligne de métro ou la Tour Occitanie. Les principales propositions seront présentées au public le 3 juillet lors d’un forum participatif, à l’espace Kobalt.
Par ailleurs, Nadia Pellefigue a réaffirmé sa volonté de conditionner les négociations du rassemblement de la gauche à l’élaboration d’un projet. « La question n’est pas de savoir quelle est la liste qui rassemble le mieux mais quels projets peuvent nous réunir. Nous devons déterminer quoi avant de choisir qui, pour ne pas tomber dans la juxtaposition de logos », a-t-elle déclaré, justifiant ainsi ses distances avec le mouvement Archipel Citoyen qui a déjà conquis Europe écologie-les Verts, Romain Cujives, la France Insoumise et Place Publique.
« Je ne crois pas à une liste qui soit celle d’un parti. C’est désormais le temps des mouvements citoyens. Mais le processus de désignation qu’ils proposent, avec un plébiscite et un tirage au sort, ne nous semble pas répondre au besoin d’incarnation d’une liste », argumente Nadia Pellefigue, qui reste toutefois ouverte aux négociations.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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