Le 3 juillet dernier, le PCF organisait une rencontre entre les différents partis de gauche. L’objectif : travailler ensemble pour préparer la campagne des prochaines élections municipales. Mais si le désir de montrer un front uni est affiché, l’idée ne fait pas l’unanimité.
S’unir pour battre Jean-Luc Moudenc lors des prochaines échéances. Cette idée, de nombreux cadres de la gauche toulousaine ont décidé de la concrétiser. Le 3 juillet dernier, plusieurs d’entre eux (PS, Ensemble, NPA, EELV, Generation.s, MRC et le PCF) étaient réunis sous la houlette de Pierre Lacaze, secrétaire en Haute-Garonne du PCF. Une première rencontre pour préparer les municipales de 2020. « C’est un appel à travailler ensemble mais, pour le moment, il ne s’agit pas d’un accord », souligne prudemment Pierre Lacaze.
Si le patron du Parti communiste toulousain affirme ne pas vouloir brûler les étapes, il note néanmoins qu’aucun parti « ne peut gagner seul ». Une vision partagée par François Briançon, président du groupe socialiste à la mairie. « Chacun est libre de sa stratégie mais tout ce qui ne permet pas d’unir la gauche est une chance supplémentaire pour Jean-Luc Moudenc », estime l’élu.
‘unir, même avec ceux que l’on vient de quitter ? C’est le souhait d’Isabelle Hardy. L’ex-adjointe de Pierre Cohen a, comme l’ancien maire, tourné le dos au Parti socialiste pour rejoindre Génération.s. Dans sa nouvelle famille politique, ce rapprochement pour les municipales est assumé. « Nous avons participé à la réunion du 3 juillet, ce qui se passe est positif. Nous serons lisibles si nous sommes rassemblés autour d’un projet », avance-t-elle, jugeant toutefois que la question d’une liste commune est prématurée.
Les Verts, eux aussi présents à la réunion du 3 juillet, sont convaincus de l’effet positif d’un travail commun. « Si l’ensemble des opposants de Jean-Luc Moudenc travaillent ensemble, c’est déjà un pas important mais notre vision n’est pas celle d’un cartel de partis. Cela ne suffit pas pour gagner les élections en 2020 », explique Regis Godec, conseiller municipal EELV. Un positionnement qui interpelle. Car si une grande partie de la gauche toulousaine se dit prête à s’unir, la désignation d’une tête de liste unique reste épineuse… sauf pour la France insoumise et son allié du Parti de gauche.
Pour les deux formations, pas question pour le moment de travail commun ou d’union. « Les citoyens veulent un mouvement qui soit l’incarnation politique de leurs préoccupations quotidiennes et pas celles d’appareils en mal de représentation », tacle Jean-Christophe Sellin, secrétaire national du Parti de gauche. Même son de cloche pour Manuel Bompard de la France insoumise : « Pour l’instant, la France Insoumise rencontre des associations, des syndicats. Nous réfléchissons à un projet alternatif. S’il fallait juste se mettre dans la même salle pour avoir un programme pour Toulouse en 2020, ça se saurait. »
Vanessa Vertus
La rédaction
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