Zoothérapie : des animaux pour mieux vieillir
8 mai 2019 - 08:00
Nos amis à quatre pattes font du bien aux personnes âgées. À domicile ou en maison de retraite, leur présence apaise, rassure, éveille.
« Le chien a le pouvoir de motiver les patients. Et c’est comme cela qu’ils peuvent progresser. » Ergothérapeute à Toulouse, Sophie Jalade accompagne ces derniers afin qu’ils préservent leur indépendance et leur autonomie au quotidien. En tant que membre de l’Association française de thérapie assistée par l’animal, elle intervient notamment dans des structures d’accueil pour personnes âgées, avec Jackpot, son binôme, un golden retriever : « Ce sont des chiens très affectueux, qui ont besoin du contact avec les humains, et dont la présence est rassurante. »
Leur poil long développe le sens du toucher, le contraste entre leur truffe et leur teint clair permet d’exercer les malvoyants, et leur grande taille facilite la motricité : « En diminuant l’anxiété liée au risque de chute, l’animal aide les individus qui sont en perte d’autonomie. De plus, en se focalisant sur lui, ils auront tendance à mieux garder l’équilibre. »
Maintenir les capacités cognitives
Mémoire, langage, perception, planification du geste, estime de soi, communication non verbale… L’objectif est aussi de maintenir les capacités cognitives des résidents d’Ephad. Leur sélection s’effectue lors d’une première séance de prise de contact avec le chien. « Parfois, il suffit de quelques secondes d’attention dans les yeux d’une personne aphasique pour savoir que la thérapie peut lui être d’une grande utilité », témoigne Sophie Jalade.
Programmés sur un minimum de quatre mois, les ateliers suivants, d’une heure hebdomadaire, ne regroupent pas plus de trois ou quatre participants « pour éviter l’effet de masse ou d’éventuels comportements agressifs des résidents, et pour que des liens puissent se nouer ». Chaque pas accompli est ensuite valorisé par l’équipe de soins, avec qui la spécialiste en thérapie assistée par l’animal collabore étroitement. « Nous n’indiquons pas aux patients la nature de nos missions. L’essentiel, pour que cela fonctionne, est qu’ils prennent du plaisir. »
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