Une centaine de bêtes à poils et à plumes accompagnent des enfants souffrant de troubles du comportement sur le chemin de la guérison. Câlinsoins est une association de médiation animale (zoothérapie) à visée thérapeutique en Occitanie.
Huit chiens, des lapins tête de lion, des cochons d’Inde, des oiseaux dont un cacatoès rosalbin et même… un furet. Une centaine de bêtes composent l’équipe soignante qui assiste Myriam Adorni, infirmière-zoothérapeute et cofondatrice de l’association Câlinsoins, dans ses séances de médiation animale à visée thérapeutique.
Toute une ménagerie qui aboie, couine ou caquette, mais n’en est pas moins formée et compétente, notamment dans les interventions auprès d’enfants souffrants de troubles de l’apprentissage, de l’émotion ou du comportement. « L’animal connaît son boulot. Si nous travaillons sur le handicap, le lapin va engager, de lui-même, sa tête au niveau d’un membre invalide pour le stimuler », affirme Myriam Adorni, qui propose également des ateliers pour adultes handicapés ou personnes âgées.
Dès leur plus jeune âge, celle-ci accoutume ses bêtes à une compagnie pas toujours facile à gérer. « Le plus important, c’est d’instaurer une confiance mutuelle, car ils sont confrontés à un public bruyant et qui ne maîtrise pas forcément ses gestes », explique la zoothérapeute. Il faut ensuite les éduquer et leur apprendre des exercices. Des routines correspondant à chaque type de prise en charge. « Ce sont les chiens qui choisissent les enfants avec qui ils vont travailler. Parfois, ce sont même eux qui proposent certaines activités », s’enthousiasme Myriam Adorni qui revendique sa casquette d’infirmière.
« Il s’agit de thérapie, pas d’animation. L’animal est un vecteur concret de motivation, mais aussi un excellent miroir. Il utilise une communication non-verbale très claire et directe. Il va réagir immédiatement si l’enfant n’a pas un comportement adapté. Celui-ci est alors naturellement poussé à s’interroger et à se contrôler », analyse-t-elle.
« L’animal connaît son boulot »
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Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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