Les vendredis 6 et samedi 7 juillet, les Vidéophages organisent la 17e Faites de l’image au parc des Biscottes, un petit jardin discret et vallonné du quartier Fontaine-Lestang. Projections de courts-métrages, ciné-concerts, installations et ateliers artistiques… Tout un bouquet de propositions à cueillir, sur le thème de l’imprévu.
DRImaginez : c’est l’après-midi, les promeneurs déambulent dans les allées verdoyantes du parc. Pendant que les plus petits sculptent des tampons-patates, un procédé d’impression rustique à base de tubercules, les plus grands s’initient à la sérigraphie, au bruitage de film ou à la réalisation de folioscopes, ces cahiers qui s’animent quand on effeuille leurs pages. Dans une ambiance festive et familiale, chacun attend la tombée de la nuit lorsque, sous les premières étoiles, une myriade d’écrans s’illumine, transformant le parc en une voie lactée hypnotique et bariolée.
« Chaque année, nous investissons un nouveau quartier pour clôturer notre saison de projections. Sur trois écrans, nous proposons une quarantaine de courts-métrages sur le thème de l’imprévu. Cette programmation, très éclectique, mêle un best of des films que nous avons diffusé pendant l’année, mais également des inédits », annonce Delphine Jouve, coordinatrice des Vidéophages, une association militante de diffusion de courts-métrages. Entre “Pink Suède Shoes”, un documentaire désopilant sur le plus grand festival d’Europe dédié aux sosies d’Elvis Priesley, des ciné-concerts et des fictions souvent drôles, parfois émouvantes et toujours inattendues, les surprises défileront jusqu’à tard dans la nuit.
« Nous sommes très attachés à nos valeurs de culture et d’éducation populaire. On essaie de créer des moments de partage autour de l’image », précise Delphine Jouve. Fidèle à ses principes, l’association défend une culture pour tous. Tous les films sont, par exemple, sous-titrés en VSM, une version accessible pour les sourds et malentendants. Par ailleurs, un apéro-pro en forme de table ronde permettra au public de s’interroger, avec les artistes invités, sur le thème de la science au service des arts audiovisuels. Enfin, les riverains ont été conviés à s’impliquer dans l’organisation de l’événement et l’hébergement des intervenants. « Le choix d’être dans la rue ou dans un parc reflète notre souhait d’amener la culture où l’on ne l’attend pas, de la sortir de son cadre », complète la coordinatrice.
Mais la Faîtes de l’image ne se limite pas à un bucolique marathon du court-métrage. Pendant deux jours, plus de 80 artistes seront présents pour partager et faire découvrir leur passion. « L’idée, c’est d’ouvrir le festival à toutes les formes d’images, de la sérigraphie au collage en passant par les performances et les installations plus contemporaines, et d’en faire un tremplin pour les jeunes artistes de la région. C’est un festival pour les curieux, avec beaucoup de propositions et de créations très innovantes », promet Delphine Jouve.
Dès l’entrée du site, le public est accueilli par une voiture aquarium. Celle-ci, grâce à la magie de vidéoprojecteurs, se remplit d’eau et se peuple de poissons ! Plus loin, c’est un Forum des rêves où les utilisateurs partagent leurs songes en ligne. Masques animés en 3D, projets multimédias ou lumophones, les visiteurs avancent au gré des installations interactives. Toucher, voir et entendre… tous les sens sont mobilisés avec pour seul mot d’ordre : faîtes de l’image !
A savoir
En plus du festival, l’association Les Vidéophages propose des soirées mensuelles, un Vidéo Mômes, des vadrouilles avec le colporteur d’images et des ciné-tambouilles. Au café ou à la maison, suivi d’un débat ou d’une soupe aux légumes de saison, le court-métrage se déguste à toutes les sauces et à tous les âges.
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