Le président du TFC Damien Comolli présentait ce jeudi 24 juin le nouvel entraîneur Philippe Montanier. L’occasion aussi de faire le point sur l’actualité du club à l’orée de cette nouvelle saison.
Il était moins une. A un jour près, les joueurs du TFC n’auraient pas eu d’entraîneur pour la reprise de l’entraînement ce jeudi 24 juin. Mais si le recrutement de Philippe Montanier, nouveau coach des Violets, n’a été officialisée qu’hier, tout était prêt assure Damien Comolli le président du club. “Le staff avait déjà mis en place la préparation ainsi que le stage de début de saison. Il n’y avait pas d’inquiétude à avoir sur le fait qu’un nouvel entraîneur arrive la veille de la reprise. Et puis le processus n’a pas été si long”, rassure-t-il.
Un processus que ce féru de “data” et de statistiques a voulu le plus scientifique possible. A partir d’un style de jeu défini, les dirigeants du TFC ont ainsi établi une liste de critères précis avant de “shortlister” trois entraîneurs avec lesquels plusieurs entretiens approfondis ont été menés. C’est donc Philippe Montanier qui est sorti du chapeau pour ce qui sera son troisième passage à Toulouse, après y avoir été joueur de 1994 à 1997 puis entraîneur adjoint en 2001.
Si Damien Comolli n’a pas dévoilé dans le détail ses critères, Philippe Montanier remplit en tout cas le principal, celui d’avoir déjà connu une montée en Ligue 1 avec Boulogne en 2009. Et presque une deuxième avec Lens en 2020. Il avait été remercié quelques semaines avant l’arrêt du championnat à cause de l’épidémie de Covid-19, suite auquel le club avait obtenu son accession. Pour le reste, le président du TFC indique avoir choisi Philippe Montanier par rapport à un style de jeu “attractif et offensif” qui correspond à l’identité du club. Même si dans son bilan de la saison écoulée, il pointe tout de même le trop grand nombre de buts encaissés comme une cause importante de la non-montée.
Interrogé sur le sujet, Philippe Montanier met en avant l’équilibre nécessaire dans un championnat qui requiert “d’importantes qualités athlétiques mais où l’aspect technique fait la différence”. En ce qui concerne la tactique, il estime ne pas être dogmatique. “Il faut trouver le costume sur mesure qui corresponde à l’effectif”, avance-t-il. Mais avant de rentrer dans le détail, celui qui a également qualifié l’équipe espagnole de la Real Sociedad en Ligue des Champions en 2013 se dit d’abord très heureux de revenir Toulouse, une ville qu’il affectionne et d’y trouver “projet attractif et novateur”.
S’il arrive avec excellente connaissance de l’effectif, celui-ci devrait encore beaucoup bouger, comme à chaque intersaison. Et sur le sujet, c’est Damien Comolli qui à la main. “Avec les incertitudes économiques qui pèsent sur le football français, nous allons nous appuyer sur la formule qui a fait ses preuves l’an passé; à savoir un mix entre nos jeunes issus de centres de formation et des joueurs venus d’ailleurs savamment sélectionnés”.
Sans dévoiler de noms, le président indique des offres ont déjà été faites pour cinq joueurs, “un peu partout sur le terrain”. Mais c’est aussi au rayon des départs que le mercato toulousain va être animé. Et notamment à propos d’Amin Adli, la révélation de la saison dernière. “Il est toujours là. J’ai essayé de prolongé son contrat mais il n’a pas voulu. J’ai beaucoup d’appels à son sujet mais pas encore d’offres”, confie Damien Comolli. Lui aussi en fin de contrat, le défenseur Steven Moreira ne devrait pas non plus rester au TFC.
Enfin, même s’il ne fait aucun mystère que l’objectif sera à nouveau l’accession en Ligue 1 après l’énorme désillusion de la saison précédente, les deux hommes assurent ne pas avoir évoqué le sujet. “Ce n’est pas le moment d’en parler. Nous avons surtout discuté d’identité et de culture de jeu, de processus de travail”, promet Damien Comolli. “On vise le maintien…dans les deux premières places”, glisse, de son côté, le nouveau technicien. Comme Patrice Garande l’an passé, Philippe Montanier a signé un contrat de deux ans au TFC après une expérience compliquée dans le club belge du Standard de Liège. “On ne sait jamais dans le football mais je travaille toujours comme si j’étais là pour dix ans”.
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