Comme chaque année, la course au logement étudiant est lancée. Et elle n’est pas gagnée d’avance. D’autant que, selon les dernières estimations du ministère de l’Enseignement supérieur, 36 000 nouveaux étudiants sont venus grossir les rangs des prétendants au Graal. Au total, ils sont donc plus de 2,5 millions inscrits pour suivre des études supérieures. Et d’après les prévisions gouvernementales, ce chiffre devrait continuer à augmenter au fil des ans, jusqu’à près de 3 millions en 2026.
« Les deux tiers d’entre eux seront amenés à quitter le domicile familial » d’après une étude réalisée par le site immobilier location-etudiant.fr. Autant de candidats potentiels à un logement. Mais l’offre est bien moins importante que la demande. Entre juin et septembre 2015, quand près de 1.4 million d’étudiants se lançaient donc à la recherche d’un toit, seuls 11 % (165 000) ont bénéficié d’une chambre en cité universitaire et 110 000 en résidence étudiante. Les autres ont dû éplucher les petites annonces pour trouver un pied à terre dans le marché immobilier classique.
Face à ce constat toujours plus critique, les gouvernements successifs se sont emparés du dossier. Après le ‘’Plan des 40 000’’ sous la présidence de François Hollande, l’État annonce aujourd’hui le ‘’Plan des 60 000’’. « Nous avons déjà en projet 21 000 logements étudiants pour 2018-2019 », précisait Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, lors d’une visite à l’université Paris-Dauphine en novembre dernier. Et près de 40 000 devraient être construits d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. La mise en place d’un dispositif fiscal avantageux est censée permettre de libérer du foncier et de favoriser la faisabilité de nouveaux programmes immobiliers dédiés.
À Toulouse, le phénomène est particulièrement criant. Avec près de 112 000 étudiants inscrits pour l’année scolaire 2015-2016 (derniers chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur), la Ville rose est la quatrième métropole de France à attirer le plus d’élèves. Mais comme partout dans l’Hexagone, l’offre de logements ne suit pas. « Le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) dispose d’un parc de plus de 10 000 places, dont 90% se situent à Toulouse », précise Hélène Franc, la responsable de la communication, annonçant parallèlement la construction cette année de deux nouvelles résidences à Toulouse.
Et la pénurie de logements n’est pas la seule difficulté que rencontrent les étudiants au moment de trouver un toit. Le prix du loyer, les frais d’agences et les problèmes liés à la caution en sont d’autres. Des freins qui constituent la principale préoccupation des étudiants d’après le dernier sondage Ipsos pour le ministère de l’Enseignement supérieur.
Cela s’explique par la part de leur budget qu’ils doivent y consacrer, soit près de 80 % de leurs ressources. Des inquiétudes sur lesquelles le gouvernement dit s’être penché, dans sa future loi Élan qui prévoit notamment la création d’une caution locative gratuite et d’un bail mobilité (courte durée)… Mais qui écarte l’idée d’un plafonnement des loyers.
© Le Journal Toulousain
Sources : location-etudiant.fr et locservice.fr
Commentaires
Les Belles Années le 06/10/2024 à 15:26
Article et infographie sur le logement étudiant à Toulouse très intéressants :)