Candidate à la municipale toulousaine de 2020, Nadia Pellefigue présente sa méthode de travail. Pour constituer le programme de son mouvement Une nouvelle énergie pour Toulouse, elle compte sur l’implication des citoyens.
DR
Bien que sa campagne officielle pour l’élection municipale toulousaine de 2020 ne débute qu’en octobre prochain, Nadia Pellefigue est déjà sur le pont depuis deux mois. La vice-présidente de la région Occitanie élabore son programme Une nouvelle énergie pour Toulouse en étroite collaboration avec les citoyens : « Nous ne construisons pas un projet en opposition à Jean-Luc Moudenc. Nous nous positionnons par rapport aux demandes des habitants ». Près de 300 d’entre eux, des « porteuses et porteurs d’énergie » ont intégré le mouvement depuis son lancement à la mi-février. « Un succès au-delà de nos attentes » se félicite la candidate. Ils viennent de tous horizons, retraités ou étudiants, toulousains d’adoption ou sur plusieurs générations, des syndicalistes, d’anciens militants de la Ligue communiste révolutionnaire ou des nouveaux de Génération. s… « Progressiste, écologique et social, notre formation est ouverte à tous. Les Toulousains se foutent des étiquettes. L’important est de partager un même socle de valeurs », estime celle qui s’est lancée dans la bataille sans l’appareil du Parti socialiste.
Sa méthode sera donc participative. Jusqu’en juin, des ateliers thématiques ont lieu au LabOïkos de Toulouse, 32 rue Riquet, tous les samedis matins, « car les soirs de la semaine les femmes sont moins disponibles que les hommes », fait remarquer Nadia Pellefigue. Les mardis ou jeudis, des groupes d’adhérents vont à la rencontre des citoyens des six secteurs de la ville Rose, afin de cerner les enjeux de chaque quartier. Au début de l’été se tiendra un marathon créatif, puis des idées concrètes seront testées les mois suivants, avant l’écriture du programme définitif à la rentrée. Pour organiser l’ensemble et permettre à chacun de s’informer objectivement, une plateforme collaborative, un serveur et des logiciels de partage de données ont été mis en place. « Nous ne pouvons pas faire campagne aujourd’hui sans de puissants outils informatiques », constate la chargée de l’innovation et du numérique au Conseil régional d’Occitanie.
Elle a confié à Carole Maurage, fondatrice de MyNeedMySolution, une agence d’intelligence collective, le soin d’élaborer et d’installer le dispositif « C’est un processus strict qui fonctionne, une méthode expérimentée qui permet de porter une vision commune et donc juste », assure-t-elle. Grâce à lui, Toulouse peut devenir le modèle d’une transition démocratique, d’une autre manière de gouverner. » C’est le cap que s’est fixé Nadia Pellefigue.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires