La candidate socialiste aux municipales de 2020, Nadia Pellefigue, présente son programme pour le logement et l’urbanisme à Toulouse. Elle souhaite y impliquer étroitement les habitants.
On retrouve l’idée de coconstruction à de nombreuses reprises dans le programme de Nadia Pellefigue, la tête de liste socialiste aux municipales de 2020. A fortiori lorsqu’on aborde les questions de logement et d’urbanisme. « La participation citoyenne est essentielle. Ce ne peut être qu’un slogan incantatoire. Nous considérons que, lorsqu’un projet voit le jour, il faut tout mettre en œuvre pour que chacun se l’approprie », préconise la candidate. Elle propose ainsi la mise en place de « kiosques de solutions », lieux d’information et de consultation, pour présenter les nouvelles idées et recueillir l’avis des habitants.
Et, pour que ceux-ci réinvestissent leurs espaces de vie, le lancement d’appels à projets, par quartier, avec des budgets participatifs, par exemple pour installer des jeux pour les enfants ou du mobilier urbain. Les Toulousains seraient également invités à cartographier leur ville, c’est-à-dire, à recenser, en ligne, les lieux où l’on a besoin d’équipements publics, de services ou de commerce, ou d’une meilleure accessibilité. Des données qui pourraient, par ailleurs, aider à développer des applications numériques.
L’intérêt des citoyens doit aussi se retrouver au cœur des grands programmes immobiliers : « La densification est nécessaire, mais il faut que les habitants puissent y gagner aussi. Il faut mettre fin au bétonnage sauvage, exiger une qualité architecturale et environnementale, instituer une charte de l’aménagement », déclare Nadia Pellefigue. Elle a notamment dans son collimateur la tour Occitanie, qui est, selon elle, « l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. »
Ou le dispositif Dessine-moi Toulouse, pour lequel « les résidents ont été mis devant le fait accompli quand on leur a présenté les maquettes des lauréats. C’est la raison pour laquelle certaines procédures ont été stoppées. La puissance publique ne doit pas dire Dessine-moi ! Mais Fabriquons ! » La tête de liste fait en effet remarquer que ce sont les recours en justice qui retardent la réalisation de ces projets, parce qu’ils n’ont pas été insuffisamment concertés avec la population. Il n’est pas question pour elle de revenir sur ceux qui ont déjà été lancés, mais « d’y apporter les aménagements et les équipements nécessaires, au cas par cas ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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