Du 12 au 31 janvier, le festival Cinéma et droits de l’Homme fait briller l’esprit des Lumières dans les salles obscures de Toulouse et de sa région. Une quinzaine de cinémas vont projeter 12 films, suivis de débats, sur le thème des droits humains à travers le monde.
Douze films pour sensibiliser à la question de la défense et de la promotion des droits de l’Homme à travers le monde. C’est la proposition de la 2e édition toulousaine du festival Cinéma et droits de l’Homme. Un événement qui, auparavant, était organisé pendant dix ans à l’échelle nationale. Le sort des migrants, le délit de solidarité, le combat des femmes au Kurdistan, les droits des personnes LGBT en Afrique ou la survie à Gaza… Autant de sujets qui démontrent l’actualité d’une cause qui ne connaît pas les frontières. Au total, 24 projections auront lieu dans une quinzaine de salles à Toulouse et en Occitanie. « La spécificité de cet événement est la possibilité pour les spectateurs de participer à un débat en présence d’un invité spécialiste de la question après chaque film », précise une bénévole de l’antenne régionale de Médecins sans frontières, l’une des associations organisatrices du festival.
En effet, six ONG ont conjointement élaboré une programmation mêlant fictions et films documentaires. « Ne pas fixer de thème et privilégier une approche très générale nous permet de traiter un maximum de sujets. Nous avons choisi les propositions qui ont fait consensus dans une liste de 40 films sélectionnés par chacune des associations », témoigne la bénévole. Parmi les œuvres retenues, dont certaines seront projetées pour la première fois, on trouve des films réalisés par de grands noms du septième art.
Entre autres, le célèbre cinéaste argentin Fernando Solanas ou le révolté Spike Lee, réalisateur de ‘’BlacKkKlansman’’, une comédie américaine aussi caustique que dynamique sur le Ku Klux Klan. « Au-delà des thématiques qui sont très sérieuses, l’humour est présent dans certains films. On n’est pas obligé d’amener une boite de mouchoirs à chaque projection », promet-elle. En parallèle, deux expositions photo graphiques seront proposées gratuitement au public. L’une sur les Sahraouis (habitants du Sahara occidental) à l’Espace diversités laïcité, et l’autre sur les migrants au cinéma ABC.
« Ce combat est fondamental en France comme partout dans le monde »
Avec une majorité de films produits au cours de l’année 2018, la programmation met en évidence l’actualité des enjeux liés aux droits de l’Homme. Et plusieurs longs-métrages, comme ‘’Nothing to hyde’’ de Marc Meillassoux, qui aborde la question de la protection des données personnelles sur Internet, ‘’Calais, les enfants de la jungle’’ de Thomas Dandois et Stéphane Marchetti, ou encore ‘’Libre’’ de Michel Toesca, nous rappellent que les atteintes aux droits de l’Homme, n’épargnent pas la France.
« Ce combat est fondamental ici, comme partout dans le monde. Alors que nous avons gravé ”liberté, égalité, fraternité” sur tous les frontons de nos institutions, je n’ai pas l’impression que cette devise est toujours appliquée et respectée. Même si cela n’a pas duré, notre pays a quand même fait inscrire dans sa loi la pénalisation du droit de solidarité. Il est important, encore aujourd’hui, de faire des piqûres de rappel », regrette l’adhérente de Médecins sans frontières.
Du 12 au 31 janvier, www.medecinsdumonde.org
Pour voir le programme complet
Du 12 au 31 janvier, l’exposition ”Itinéraires intérieurs” est à découvrir gratuitement au cinéma ABC. Une série de photographies de Bruno Fert qui raconte le parcours des migrants en dévoilant l’intérieur de leurs habitations dans les camps européens. Cette plongée dans leur intimité témoigne, sans misérabilisme, de la précarité et des difficultés rencontrées par ces réfugiés.
Vernissage le mardi 15 janvier à 19h30.
Commentaires