Ce jeudi 14 octobre, les élus du Conseil de Toulouse Métropole ont approuvé, à une grande majorité, le plan de financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse.
Il ne s’agit pas encore de signer le chèque, mais d’avoir une idée précise de son montant. Ce jeudi 14 octobre, les élus du Conseil de Toulouse Métropole ont adopté, à une grande majorité, le plan de financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse. Un engagement de principe de la collectivité, qui approuve ainsi la répartition théorique du coût de la nouvelle ligne entre les différentes parties prenantes. Sur un total de 10,3 milliards d’euros, 40% seraient à la charge de l’État, 20% à celle de l’Europe et 40% aux collectivités territoriales, dont 3 milliards pour celles d’Occitanie. Et 600 millions d’euros pour Toulouse Métropole. « Cela représente une charge annuelle de 13 millions d’euros pendant 40 ans », précise Sacha Briand, vice-président en charge des finances.
Ce dernier insiste sur le fait « que rien n’est fixé, que des discussions sont toujours en cours. Il s’agit d’abord de marquer le soutien de la Métropole au Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) et d’engager une dynamique qui tarde à venir. » Ce sur quoi le vice-président a été suivi par 114 élus, qui ont voté en faveur de cette feuille de route budgétaire. 13 se sont abstenus et 6 ont voté contre. Parmi les abstentionnistes, figure le groupe Alternative pour une Métropole Citoyenne. « Nous refusons un vote simpliste sans étude d’impact. La priorité aujourd’hui n’est pas de gagner une demi-heure pour relier Bordeaux, mais de concentrer nos efforts sur les transports du quotidien », estime Maxime Le Texier.
La question a également semé la division au sein du groupe Métropole Écologiste et Citoyenne (MECTS). La plupart de ses membres a voté contre le texte, comme l’élu EELV de Tournefeuille Patrick Chartier : « Le coût écologique est énorme : 2 000 hectares de terre seraient artificialisées, l’équivalent de la surface de la commune de Colomiers. Nous préférons aménager les lignes existantes pour que le TGV arrive à Toulouse. Et que la LGV n’arrive jamais ». Un discours auquel n’adhèrent pas Isabelle Hardy et Romain Cujives, membres de MECTS, qui soutiennent le GPSO. Ceux-ci ont toutefois préféré s’abstenir, à cause d’« un montage financier » qu’ils jugent « inégalitaire et hasardeux ».
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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